L'Algérie a conduit "activement" la médiation internationale dans le conflit malien qui a abouti à la conclusion d'un accord, signé le 15 mai à Bamako, pour remettre ce pays sur la voie du développement, a déclaré dimanche à Johannesburg, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. "Guidé par le même esprit de solidarité et de voisinage séculaire, mon pays a conduit activement la médiation internationale dans le conflit malien qui a abouti à la conclusion d'un accord de paix dont la signature est intervenue le 15 mai à Bamako, pour remettre ce pays frère, enfin stable, sur la voie des progrès et du développement", a déclaré M. Sellal. Le Premier ministre intervenait à l'ouverture de la 25ème session ordinaire du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), en sa qualité de représentant du président de la République Abdelaziz Bouteflika. L'accord de paix et de réconciliation au Mali avait été signé le 15 mai dernier à Bamako par les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans le nord du pays. Le document avait été signé par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés au sein de la Plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation internationale conduite par l'Algérie, ainsi que par deux composantes sur cinq que compte la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), à savoir la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la CM-FPR2 (Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance). Un relevé de conclusions des négociations autour de l'application de l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et un document contenant des arrangements sécuritaires au Nord du Mali ont été signés le 5 juin dernier à Alger par les parties prenantes au dialogue malien mené par la médiation internationale élargie dont l'Algérie est chef de file. L'autre composante de la CMA a pris un engagement "solennel" de procéder à la signature de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali le 20 juin à Bamako. S'agissant de la Libye, M. Sellal a indiqué que ce "pays voisin et frère, souffre d'une dangereuse instabilité, qui a conduit les parties libyennes à solliciter l'Algérie pour conduire une médiation en vue d'instaurer un dialogue inclusif qui devrait aboutir à la mise en place d'institutions politiques, démocratiques et inclusives pour préserver la souveraineté, l'intégrité territoriale de ce pays et le remettre sur le chemin du développement".