Un contrat sur le lancement du programme de formation et de renforcement des capacités d'intervention sur le patrimoine culturel a été signé mardi à Alger entre un groupement d'universités et instituts de formation européens, les représentants de l'Union européenne et le ministère de la Culture. Cette signature marque le démarrage de la formation prévue par le programme d'appui à la protection et valorisation du patrimoine culturel en Algérie au profit des restaurateurs du bâti, des architectes ou encore des intervenants sur les archives audiovisuelles. D'une durée de deux ans, ce programme se déroulera à l'école nationale de conservation des biens culturels à Alger et dans plusieurs autres régions en partenariat avec des associations et établissements de formation professionnelle avec l'ouverture de chantiers-écoles. Une formation diversifiée est proposée aux cadres du ministère de la Culture en charge du patrimoine, à l'exemple de ceux des directions du patrimoine, de la cinémathèque et des bibliothèques, en plus de la formation de techniciens spécialisés dans le patrimoine bâti et de formateurs ainsi qu'un programme à l'attention des architectes nouvellement diplômés, explique le directeur du programme Zouhir Ballalou. Des petits chantiers type seront également ouverts, entre autres dans la Casbah d'Alger, pour mettre en pratique cette formation dans la restauration de maisonnettes de particuliers, indique-t-il. Cofinancé par l'UE et l'Algérie à hauteur de 21.5 million et 2.5 million d'euros respectivement, le programme d'appui à la protection et valorisation du patrimoine culturel en Algérie vise à renforcer la méthode d'inventaire des biens culturels, la mise en place de mesures d'urgence pour la sauvegarde des biens et l'installation de chantiers-écoles. L'accompagnement de la société civile dans son action de sensibilisation à l'importance de l'héritage patrimonial figure aussi parmi les objectifs de ce programme qui vise le renforcement des associations qui œuvrent à la protection du patrimoine. Le programme avait démarré en mars dernier l'étude d'exécution des travaux de restauration du monument funéraire berbère Imedghacen (Batna), confiée à un consortium français qui a récemment présenté une première proposition de restauration devant être, selon Zouhir Ballalou, prochainement validée.