Les services des urgences des hôpitaux sont réservés aux "véritables" urgences et ne doivent, en aucun cas, devenir des centres de consultation "à froid" ou de prise en charge de soins infirmiers pouvant être assurés dans des structures de proximité, rappelle mercredi le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué. "Face à l'afflux que connaissent les services des urgences des hôpitaux du pays après la rupture du jeûne et après avoir expertisé les principaux motifs de consultation, le ministère rappelle que les services des urgences des hôpitaux sont réservés aux véritables urgences et ne doivent en aucun cas devenir des centres de consultation à froid ou de prise en charge de soins infirmiers pouvant être assurés dans des structures de proximité", précise la même source. Le ministère relève que "80% des cas qui se présentent aux urgences des hôpitaux ne sont pas des urgences nécessitant une prise en charge hospitalière et peuvent valablement être assurés et pris en charge au niveau des polycliniques qui assurent tout un service continu de 8h à 20h et pour celles assurant la garde, elles fonctionnent 24h/24". Citant l'exemple de la wilaya d'Alger, le ministère note que "84 polycliniques fonctionnant jusqu'à 20h, dont 34 polycliniques assurant la garde en 24h/24". Ces structures de base et de proximité, qui assurent les soins de santé de base ainsi que des consultations spécialisées, "sont à la disposition des citoyens pour toutes les consultations et tous les diagnostics de base affichés", explique le ministère. "En se rendant à la polyclinique, le citoyen gagne non seulement en proximité, mais fait montre d'un grand civisme envers ceux qui nécessitent réellement une prise en charge hospitalière d'urgence en n'occupant pas inutilement leur place", selon la même source. Le ministère de la Santé relève, dans le même contexte, que "ce même sens civique doit guider le citoyen qui préfère attendre la rupture du jeûne pour aller consulter suite à des problèmes de santé ressentis durant la journée". "Ce comportement relève de l'ignorance et expose la santé du malade à des complications sérieuses sans oublier le fait qu'il contribue à encombrer le fonctionnement des services hospitaliers d'urgence". Enfin, le ministère de la santé rappelle que, dans le cadre des dispositions contenues dans l'avant-projet de la nouvelle loi sanitaire, "il sera fait obligation de passer par un médecin généraliste référant avant une éventuelle indication hospitalière et ce, sur la base du réseau de prise en charge intégrée de la circonscription sanitaire qui va réintroduire le concept de territoire de planification disparu depuis la suppression des secteurs sanitaires en 2007".