Deux autres personnes blessées dans des heurts entre jeunes à Berriane (45 Km au nord du chef-lieu de Ghardaïa) ont succombé mardi à leurs blessures, a-t-on appris de leurs proches et de source hospitalière. Les deux victimes (âgés de 30 et 40 ans) ont été grièvement blessées par des projectiles lancés par des inconnus. Ils ont succombé à leurs blessures lors de leur tranfert respectivement vers l'hôpital de Berriane et celui de Ghardaïa, selon les mêmes sources. Une première victime a été déplorée, dans la nuit de lundi à mardi, dans des échauffourées enregistrées à Guerrara (120 km au nord-est du chef de Ghardaia). Elle a succombé à ses blessures lors de son admission à l'hôpital de la ville. La victime (22 ans) avait été grièvement blessée par un projectile. Elle a été transportée à l'hôpital de Guerrara dans un état critique où son pronostic vital était engagé, selon des sources hospitalières. Ce décès porte à trois le nombre des victimes enregistrées depuis la reprise, début juillet, des affrontements nocturnes entre des groupes de jeunes à Ghardaia. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées durant ces affrontements que les forces de maintien de l'ordre, dépêchées sur les lieux, tentaient de disperser à l'aide de gaz lacrymogènes afin de rétablir l'ordre dans la ville. Un imposant renfort a été mobilisé sur les lieux, appuyé par les éléments anti-émeutes de la gendarmerie nationale pour mettre un terme à ces affrontements qui se poursuivaient mardi en milieu de journée, a-t-on constaté. Des notables locaux de différentes composantes de la société civile de Ghardaïa ont appelé les habitants à la "vigilance et à la sagesse" pour éviter ces affrontements qui, selon eux, ''nuisent à la réputation de la région et ternissent son image''. Une commission interministérielle chargée de l'examen des voies et moyens pour consolider le retour à l'ordre public dans la région de Ghardaïa a été installée jeudi dernier par le ministre de l'intérieur et des collectivités locales, Nourredine Bédoui. Devant un parterre composé notamment de membres de la société civile, d'élus et de notables de la wilaya de Ghardaïa, le ministre avait affirmé que l'Etat veillera à l'application "rigoureuse" de la loi contre tous ceux qui "s'avisent de porter atteinte à l'ordre public ou de compromettre l'avenir de cette wilaya".