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L'Aïd au service de pédiatrie du CHU de Constantine, une journée ouvrable comme une autre
Publié dans Algérie Presse Service le 17 - 07 - 2015

L'Aïd El Fitr est, à première vue, une journée de travail comme une autre au service de pédiatrie du centre hospitalo-universitaire (CHU) de Constantine.
Dès 9 heures, les staffs médical et paramédical abordent leur journée de travail comme ils le font tous les jours, en vaquant à leurs occupations, prodiguant les soins quotidiens à une quarantaine d'enfants malades hospitalisés dont la plupart sont issus de wilayas de l'est du pays.
L'arrivée d'une caravane de proximité de la police, à sa tête le chef de sûreté de wilaya, Abdelkrim Ouabri, initiée pour partager un moment de bonheur avec les petits patients et leur apporter des cadeaux et un peu de gaieté, a toutefois plongé le service dans une ambiance bon enfant, même si médecins, infermières et aides-soignantes continuent d'accomplir leur mission avec la même concentration.
L'Aïd, une journée ouvrable comme une autre
"L'Aïd, ce sera pour l'après-midi, pour le moment je suis de service jusqu'à 13 heures, souligne Mme Houda M., infirmière, sans cesser de s'occuper de la petite Yousra, 13 ans, de Mila, hospitalisée depuis près d'un mois au service de pédiatrie.
Ne semblant pas le moins du monde frustrée de "rater" les premières heures de l'Aïd, Mme Houda souligne qu'en onze ans de service dans le secteur de la santé, elle a fait des dizaines de permanences pendant les fêtes et les jours fériés.
"J'ai laissé ma petite Maria, âgée de 19 mois, avec mon époux, et je sens que ces petits malades sont aussi mes enfants" souligne-t-elle.
Mlle Abir B. médecin interne en 7ème année, rencontrée dans le couloir du service de pédiatrie, sourit à pleines dents. Affirmant que c'est la première fois qu'elle assure une permanence un jour d'Aïd, elle précise que pour elle "c'est une journée comme une autre". Elle ajoute qu'elles sont six, entre médecins, internes et résidentes, à assurer la garde pour cette journée. "Certaines ont des enfants, mais chacune accomplit sa mission comme lors d'une journée ordinaire".
Pour Houria, une aide soignante, les enfants malades ont su "créer l'ambiance si particulière de l'Aïd dans le service". Tout de neuf vêtus, les petits patients se font un point d'honneur (lorsque leur maladie les y autorise) à goûter aux gâteaux succulents apportés de bon matin par des citoyens anonymes.
Leur joie est perceptible et "très contagieuse", commente Houria.
Fatiha, une autre infermière rencontrée au chevet de la petite Malak, 5 ans, d'Ain Beida (Oum El Bouaghi), atteinte d'un cancer et obligée de s'astreindre à des séances de chimiothérapie, souligne avoir "passé une bonne moitié de la nuit à mettre au point les habits de l'Aïd pour mes trois enfants, et à préparer la sinia (plateau en cuivre) garnie de gâteaux de l'Aïd avant de rejoindre mon poste de travail à 7 heures du matin". Elle a aidé Malak à enfiler sa jolie robe de l'Aïd, l'a coiffée et se prépare à lui prodiguer des soins "dans une bonne ambiance", dit-elle en décochant un chaleureux sourire à la petite malade qui balbutie un timide "Saha Aidkoum".
Le geste auguste des policiers
Au service de pédiatrie du CHU Benbadis, les policiers membres de la caravane de proximité de la sureté de wilaya parcourent les salles, s'entretiennent avec les enfants malades, leur souhaitent bonne fête, leur offrent des cadeaux avant de prendre des photos-souvenir avec eux.
"La direction générale de la sûreté nationale (DGSN) entreprend de telles initiatives à chaque fête de l'Aïd pour être aux côtés des enfants malades qui n'ont pu quitter l'hôpital", déclare à l'APS le chef de sûreté de wilaya Abdelkrim Ouabri.
Pour M. Ouabri, sa présence ainsi que celle des plusieurs cadres de la police ne sont qu'une manière de "renforcer les liens de proximité de la police avec l'ensemble des couches sociales".
L'atmosphère de fête créée par ces visiteurs d'un jour procure beaucoup de joie dans les rangs des enfants malades et romp la monotonie et les angoisses d'un séjour à l'hôpital, particulièrement pour ceux qui résident dans des régions éloignées", atteste Zerfa D., la soixantaine, originaire de Tébessa, garde malade de sa petite fille Nouara, âgée de 5 ans.
Adam, âgé de six ans, venu de Batna, et Soundous, une petite constantinoise de 12 ans, soutiennent que cette visite chaleureuse et les cadeaux qu'ils ont reçu leur ont permis d'oublier la douleur, mais aussi l'absence de leurs parents et de leurs copains de quartier.


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