En présidant mercredi la réunion du Conseil des ministres, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a défini aux membres du gouvernement le programme à suivre visant, entre autres, l'accélération de la modernisation de la justice, la dynamisation de l'outil économique, la préparation de la rentrée sociale et l'amélioration du service public. S'agissant de la justice, le président de la République a chargé le gouvernement de "prendre les mesures nécessaires pour l'entrée en vigueur de ces nouvelles dispositions dans un délai maximal de six mois comme le prévoit la loi adoptée". Réaffirmant, par ailleurs, l'attachement de l'Etat à sa politique de solidarité nationale et de justice sociale, le chef de l'Etat a instruit le gouvernement de veiller à sa rationalisation, tout en œuvrant pour éliminer toute forme de gaspillage des ressources publiques. Dans la même finalité et tout en réitérant l'appui de l'Etat à l'investissement et à la production nationale, le président de la République a instruit le gouvernement de "lutter, avec toute la rigueur de la loi, contre toutes les formes de fraudes fiscales, douanières et sur les charges sociales". Concernant la réglementation des marchés publics, le président Bouteflika a indiqué qu'il revient désormais aux cadres et responsables chargés de ces dossiers de "diligenter les procédures de lancement des programmes et chantiers publics et de prévenir ainsi à l'avenir, les réévaluations financières coûteuses ainsi que les retards dans la livraison des projets". S'agissant du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Conseil des ministres a approuvé la liste des membres fondateurs de l'Académie algérienne des sciences et technologies. A ce titre, le chef de l'Etat a indiqué que l'Algérie "attend des compétences nationales siégeant dans cette Académie, de faire avancer davantage encore le pays sur la voie des sciences et des technologies, véritables atouts d'un développement puissant dans tous les domaines". S'agissant de la préparation de la rentrée sociale, le gouvernement a été instruit par le président de la République de procéder au versement, dès le mois d'août prochain, des augmentations salariales découlant du nouveau contenu du salaire national minimum garanti (SNMG) ainsi que de la revalorisation de l'indemnité forfaitaire compensatrice. Ces améliorations de revenus, avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2015, bénéficieront à près de deux millions de travailleurs des institutions et administrations publiques et du secteur économique. Le gouvernement conduit par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a été, en outre, chargé par le chef de l'Etat de prendre "toutes les dispositions nécessaires pour la réussite des prochaines rentrées scolaire, universitaire, et de la formation professionnelle". Le gouvernement a été, par la même occasion, instruit d'œuvrer au renforcement de l'action des différentes administrations et des services publics concernés pour "réunir les meilleures conditions possibles pour la réussite de la rentrée sociale dans tous les domaines".