Le chef du mouvement d'Ansaruallah au Yémen, Abdel Malak al-Houthi, a rejeté dimanche la trêve humanitaire décrétée unilatéralement par la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite et qui devrait entrer en vigueur à minuit locales. "La trêve est rejetée. Elle a été demandée par l'agresseur saoudien qui veut une pause pour mobiliser" davantage d'hommes armés à Aden, la grande ville du sud, sous contrôle désormais des partisans du président Abd Rabbo Mansour Hadi, exilé à Ryadh, selon un message mis en ligne sur un compte Twitter au nom du chef rebelle. "La bataille se poursuit et la guerre n'est pas terminée", ajoute le message, et "l'expulsion des mercenaires de l'agression saoudienne" du Yémen est "inéluctable". La coalition arabe qui mène des bombardements contre les milices d'Ansaruallah et leurs alliés au Yémen depuis le 26 mars, a annoncé samedi une trêve de cinq jours à partir de lundi 00H00 locales (dimanche 21H00 GMT) pour permettre l'"acheminement d'aide humanitaire pour les civils" durement éprouvés par quatre mois de conflit armé. Mais elle a prévenu qu'elle se réservait le droit de riposter à toute "activité ou mouvements militaires" des Houthis pendant la trêve. La décision de proclamer une trêve est intervenue après le succès des forces loyalistes à Aden qui ont réussi après quatre mois de combats sanglants à la reprendre aux rebelles qui n'y gardent que quelques positions dans le nord. Une précédente trêve de cinq jours à la mi-mai n'a pas empêché la reprise des combats et une pause initiée par l'ONU à partir du 10 juillet ne s'est jamais matérialisée. Selon l'ONU, Les civils forment plus de la moitié des 3.700 morts en quatre mois de conflit.