La Cour suprême israélienne a levé mercredi la mesure de détention administrative pesant sur le prisonnier palestinien Mohammed Allan, en grève de la faim depuis deux mois, tout en soulignant qu'il resterait à l'hôpital en attendant une décision sur son sort. "En raison de l'état de santé du requérant, il va demeurer en soins intensifs", a indiqué la Cour suprême dans son jugement. "Cela signifie que pour le moment, en raison de l'état de santé du gréviste de la faim, l'ordre de détention administrative n'est plus en vigueur". Le sort de M. Allan, 31 ans, avocat à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée mobilise l'opinion palestinienne. Tombé dans le coma en fin de semaine passée, il a dès son réveil mardi, donné 24 heures à Israël pour régler son cas, faute de quoi il cesserait de s'hydrater. Les jours du prisonnier déjà considérablement affaibli, seraient alors comptés. La détention administrative permet aux autorités d'occupation israéliennes de détenir un suspect sans lui notifier d'inculpation pendant six mois renouvelables indéfiniment. Les Palestiniens dénoncent la détention administrative qui est attentatoire aux droits fondamentaux. Elle est l'un des grands motifs de protestation palestiniens contre les agressions israéliennes car 340 Palestiniens sont actuellement en détention administrative et nombre de Palestiniens ont observé des grèves de la faim pour cette raison.