La commission des prisonniers palestiniens a indiqué mercredi que la Cour suprême israélienne avait proposé la remise en liberté du prisonnier palestinien, Mohammed Allan en échange de la fin de sa grève de la faim. Le gouvernement israélien a proposé de relâcher le prisonnier Mohammed Allan le 3 novembre. En échange, il doit accepter de mettre fin à sa grève de la faim, a rapporté la commission des prisonniers, un organe de l'Autorité palestinienne. Faute de "compromis", le gouvernement israélien pourrait nourrir de force M. Allan et appliquer ainsi pour la première fois une loi adoptée fin juillet, pour parer à de telles situations. Le gouvernement israélien avait proposé lundi de libérer M. Allan s'il acceptait l'exil pendant quatre ans. Ses avocats avaient catégoriquement rejeté cette possibilité alors qu'il était encore dans le coma. Il avait fait de même à son réveil. Le sort de M. Allan, 31 ans, avocat à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée mobilise l'opinion palestinienne. Tombé dans le coma en fin de semaine passée, il a dès son réveil mardi, donné 24 heures à Israël pour régler son cas, faute de quoi il cesserait de s'hydrater. Les jours du prisonnier déjà considérablement affaibli, seraient alors comptés. Le 3 novembre coïnciderait avec l'expiration de la détention administrative de Mohammed Allan. C'est contre ce régime carcéral que cet avocat de détenus palestiniens arrêté en novembre 2014 avait entamé sa grève de la faim le 18 juin. La détention administrative permet aux autorités israéliennes de détenir un suspect sans lui notifier d'inculpation pendant six mois renouvelables indéfiniment. Les Palestiniens dénoncent la détention administrative qui est attentatoire aux droits fondamentaux. Elle est l'un des grands motifs de protestation palestiniens contre les agressions israéliennes car 340 Palestiniens sont actuellement en détention administrative, selon les services pénitentiaires israéliens. Nombre de Palestiniens ont observé des grèves de la faim pour cette raison. A rappeler que les tensions sont déjà vives en Palestine après la mort d'un bébé palestinien et de son père dans un incendie criminel commis le 31 juillet par des colons israéliens.