Les Premiers ministres tchèque, slovaque, hongrois et polonais ont invité vendredi la Commission européenne à présenter des mesures "viables" lors de la réunion des ministres européens de l'Intérieur du 14 septembre consacrée à la crise des migrants. Le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka, estimant que l'Europe "est confrontée à une situation chaotique à régler de toute urgence", a déclaré que les quatre pays insistaient sur la nécessité pour l'Union européenne de "renforcer le contrôle de ses frontières, de combattre les réseaux de passeurs et d'établir de nouveaux +hot spots+", des centres d'accueil et de tri des migrants dans les pays où ils arrivent. Il s'est prononcé contre la mise en place de quotas de répartition contraignants que préconise la Commission européenne avec le soutien de Paris, Berlin et Rome, un avis partagé par ses collègues. Pour sa part, le Premier ministre slovaque Robert Fico a déclaré que les mécanismes automatiques étaient inacceptables et son homologue polonaise Ewa Kopacz a estimé que les pays membres de l'UE devaient "décider souverainement de leur manière de gérer la crise". La réunion à Prague des pays du groupe de Visegrad a été l'occasion pour les dirigeants tchèque, slovaque et polonais d'affirmer leur solidarité avec leur homologue hongrois Viktor Orban, dont le pays peine à gérer l'afflux de milliers de réfugiés qui transitent sur son territoire pour rallier l'Autriche ou l'Allemagne. "En témoignage de leur solidarité, les Premiers ministres se tiennent prêts à fournir une assistance supplémentaire à la Hongrie", indique un communiqué diffusé à l'issue de la réunion.