La croissance économique prévue pour l'année 2016 et estimée par le Gouvernement à 4,6%, sera tirée de toutes les branches économiques mais surtout du secteur des hydrocarbures, a indiqué dimanche le ministre délégué chargé du Budget et de la prospective, Hadji Baba Ammi. "Nous tablons sur une croissance de 3,76% pour cette année contre 3,8% en 2014. Pour 2016 nous prévoyons une croissance de 4,6% du PIB qui sera tirée de toutes les branches mais surtout des hydrocarbures", a-t-il précisé lors d'une journée d'information sur les dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2015 (LFC), en présence de cadres des Finances, de banquiers et d'hommes d'affaires. Quant à la baisse de 9% des dépenses budgétaires, il s'agit "juste d'un effort de rationalisation", a-t-il soutenu. Les dépenses d'équipement seront ainsi maintenues en 2016 "à un niveau qui permettra à toutes les entreprises de poursuivre normalement leurs plans de charges", a ajouté M. Baba Ammi en précisant que le plan de charges de Sonatrach, qui génère à elle seule 30% du PIB algérien, sera à son tour maintenu. De ce fait "les prochaines années se passeront dans de bonnes conditions (financières) en ce qui concerne l'investissement", a-t-il prédit. Le secteur des hydrocarbures en Algérie a enregistré une baisse d'activité en 2014 (-0,6%) mais largement de moindre ampleur par rapport aux contre-performances connues sur les neuf dernières années (-8% en 2009, -5,5% en 2013), ce qui "peut annoncer une inversion de la tendance baissière qui l'a caractérisé depuis 2006", selon l'Office national des statistiques (ONS). Pour les dépenses de fonctionnement, les salaires des travailleurs, du moins, "ne seront pas touchés" en 2016, selon les affirmations du ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. "Nous parlons de redéploiement (des ressources). Pour aller à la rigueur dans le budget, il faut passer par l'amélioration de la productivité", avait précisé M. Benkhalfa. Ce redéploiement des ressources consiste, selon lui, à "exploiter les foyers de production qui ne sont pas exploités'' et qu'il s'agira d'optimiser les ressources. Lors de la dernière réunion Gouvernement-Walis, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a annoncé que le gouvernement allait présenter en 2016 un budget tablant sur une croissance de 4,6% et dont les dépenses globales s'affichent en baisse de 9%" sans pour autant entraver la réalisation du programme de logement ou les recrutements dans les secteurs de la formation et de la santé". "Il faut mieux compter nos sous mais sans faire caler le moteur économique qui soutient l'emploi et le pouvoir d'achat", a dit M. Sellal.