Un total de 33.527 chercheurs ont été mobilisés et 2.842 projets ont été concrétisés entre 2008 et 2012 au titre de 34 Programmes nationaux de recherche (PNR), révèle un bilan de mise en œuvre du programme quinquennal de la Recherche scientifique et du Développement technologique. Avec 33.527 chercheurs engagés (894 par million d'habitants), l'objectif de la loi 98-11 d'atteindre la moyenne universelle de 1.080 chercheurs par million d'habitants a été "approché", souligne le document qui met en évidence l'évolution des effectifs d'enseignants-chercheurs dans les activités de recherche durant ce quinquennat. En cinq ans, le nombre d'enseignants-chercheurs a ainsi progressé de 80% passant de 15.000 en 2007 à plus de 25.000 en 2012, le nombre de ceux engagés dans des activités de recherche ayant atteint 31.212 dont 11.6000 dans des programmes nationaux de recherche, selon ce document soumis à l'Assemblée populaire nationale (APN). Le bilan fait ressortir, par ailleurs, que près de 1.000 chercheurs issus de la communauté algérienne établie à l'étranger ont été approchés par la tutelle et ont exprimé leur "disponibilité" à adhérer aux efforts de promotion de la recherche scientifique dans leur pays d'origine. Une perspective pour laquelle les pouvoirs publics ont amené le nombre des laboratoires de recherche agréés de 646 en 2008 à 1.141 en 2012 et celui des enseignants-chercheurs qui y activent de 15.011 à 26.834 durant le même quinquennat. Plus de 18.500 chercheurs mobilisés dans des projets nationaux Sur les 5.200 projets soumis, 2.842 ont été sélectionnés puis concrétisés durant le quinquennat 2008-2012 mobilisant 18.539 chercheurs et domiciliés dans 85 établissements d'enseignement supérieur, est-il précisé de même source. Le financement de chaque projet a été fixé à hauteur de 1,5 million de dinars, assuré à travers les organismes pilotes chargés de la coordination de leur mise en œuvre, selon le document. La répartition des projets en question fait, par ailleurs, ressortir que sur les 2.842 projets aboutis, 344 relèvent des secteurs de l'agriculture, des ressources en eau et de la pêche alors que 160 autres de l'aménagement du territoire, de l'environnement et risques majeurs, suivis en troisième position, des domaines liés au droit, à l'économie et à la société avec 236 projets. Les technologies et les industries enregistrent le moins de projets avec 278, révèle le bilan qui souligne qu'au total, 1.100 projets de recherche ont trait à la recherche fondamentale, 1.100 sont "susceptibles de valorisation" et que 312 autres sont à caractère multisectoriel et "comportant une forte valeur en termes de valorisation socio-économique". Ces derniers ont été sélectionnés par une commission nationale d'experts, précise le document, déplorant néanmoins, la "faible réactivité" des comités sectoriels permanents, créés auprès de chaque département ministériel et des commissions intersectorielles, de programmation et d'évaluation des programmes nationaux de recherche. Renforcer l'adéquation entre la recherche et le développement En guise de conclusions, le document fait état, entre autres, de la nécessité de redynamiser le Conseil national de la Recherche scientifique et technique ainsi que celui de l'Evaluation des activités liées au secteur. Il en est de même pour les comités sectoriels et autres commissions intersectorielles de programmation et d'évaluation des activités de recherche, est-il indiqué. Il est également préconisé la réalisation des "facteurs permettant une meilleure adéquation entre les programmes nationaux de recherche (PNR) et les préoccupations du développement économique, social et culturel du pays". Le bilan quinquennal relève, enfin, l'impératif d'asseoir des "mécanismes de priorisation susceptibles d'être appliqués aux programmes nationaux de recherche", tout autant que du "suivi" de l'état de la production scientifique et technologique.