Le directeur général de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le professeur Hafid Aourag, a annoncé, hier, à partir d'Oran, que les pouvoirs publics ont consacré un budget de 5 milliards de dinars pour le financement des 34 programmes nationaux de recherche (PNR) qui seront lancés au mois d'avril prochain. Ces programmes ont été définis par l'article 10 de la loi du 23 février 2008 portant loi d'orientation et de programme à projection quinquennale sur la recherche scientifique et le développement technologique 2008-2012. Il faut rappeler dans ce sens que les PNR en question seront présentés et validés par les dix commissions intersectorielles réunies hier et aujourd'hui à Oran. Interrogé sur l'ouverture de l'université et du secteur de la recherche sur les secteurs socio-économiques du pays, le DG de la recherche scientifique et du développement technologique a souligné que "cette ouverture sur les secteurs socio-économiques est l'une des conditions d'acceptation de ces nouveaux projets. Sans la présence d'un partenaire socio-économique dans le projet de recherche, ce dernier est tout simplement rejeté", a-t-il expliqué, ajoutant que "les nouveaux projets doivent répondre à des problèmes posés par le secteur socio-économique qui est un partenaire indissociable du projet de recherche". L'objectif visé par la recherche, a soutenu Aourag, "est de disposer de la capacité à répondre à un problème sur le terrain et non de publier des résultats de recherche ou de soutenir des thèses". Ce responsable a également parlé du projet de lancement d'un nouveau PNR dédié à l'innovation, à l'industrie et aux services. "C'est un PNR destiné au développement des procédés et des services avec comme finalité d'apporter un plus au citoyen dans ses relations avec des organismes et des institutions publiques, comme le secteur bancaire ou celui de la poste et des télécommunications. Ce sont des projets dont les retombées toucheront directement le citoyen et non le secteur socio-économique", a-t-il déclaré. La réunion d'Oran regroupe les membres des commissions intersectorielles émanant de 24 ministères impliqués dans les PNR. Elles sont chargées de la programmation, de la coordination, de la promotion et de l'évaluation des activités de recherche scientifique et de développement technologique dont elles ont la charge. Au cours de ces deux journées de travaux, ces commissions auront à classifier les projets retenus selon leur priorité, à étudier les modalités d'affectation des crédits pour la mise en œuvre des projets et à définir les mécanismes de coordination et de concertation entre l'administration, les organismes de recherche et les entreprises économiques directement ou indirectement impliquées. L'appel d'offres pour les PNR a mobilisé plus de 18 000 chercheurs à travers 3.998 soumissions de projets examinées par 15 organismes pilotes, qui ont eu à évaluer la pertinence de ces propositions, a-t-on rappelé.