De nouveaux procédés scientifiques visant la réhabilitation et la régénération du couvert végétal en zones pastorales ont été adoptés dans la wilaya de Naâma pour lutter contre le phénomène de la désertification, a-t-on appris lundi de la conservation locale des forêts. Ces nouvelles méthodes, consistant notamment en l'extension des surfaces de mise en défens, l'intensification de l'oléiculture et de brise-vents, favorisés par l'importante pluviométrie enregistrée ces deux dernières années à travers la wilaya, ont donné lieu à la réalisation, ces dernières années, dans le cadre du programme de développement rural intégré, d'un linéaire de 153 km de brise-vents par la plantation d'arbre d'essence forestière (cyprès, casuarina, acacia et chêne). La Conservation des forêts a fait part du lancement, au début de l'année courante, d'une campagne de boisement des zones vulnérables à la désertification en espèces végétales résistantes à la sécheresse, dont 60 hectares d'arbres fruitiers et d'oliviers, 42 ha de pistachiers et de figuiers, en plus de l'aménagement de trois points d'eau pour l'irrigation. Le programme de lutte contre la désertification, qui prévoit aussi le renforcement des bandes vertes pour la protection des zones urbaines, des réseaux routiers et des voies ferrées, sur le territoire de la wilaya de Naâma, a permis le boisement, sur une décennie, de quelque 2.000 ha répartis entre régions de Touadjer, Litima, Ghellaba, Sedret Leghzel, Bouguarne, Belata et El-Maâdher, selon la même source. Selon les responsables du secteur des forêts, le couvert végétal de plusieurs zones steppiques de la wilaya de Naâma a connu une grande dégradation, du fait du phénomène de la désertification, de l'avancée des sables vers les terres steppiques, nécessitant l'implication des différents acteurs, du mouvement associatif et des populations rurales, dans la préservation de l'écosystème des zones pastorales exposées aux facteurs de dégradation. Les mêmes services ont effectué, depuis le début de cette année, 480 patrouilles à travers les zones forestières, pour constater de visu les dégâts engendrés par la désertification au niveau de certaines régions vulnérables, et d'éviter les effets de ce phénomène. Ces patrouillés se sont soldées par des mesures dissuasives à même de protéger les zones et réserves steppiques, consistant en l'établissement de 41 procès-verbaux, 116 infractions et 14 amendes pour des motifs liés aux pâturages illicites. Les services des forêts ont également mené, avec le concours de l'Armée nationale populaire, de la protection civile, des douanes et de la sureté nationale, ainsi que de la société civile, des campagnes de boisement ayant permis la plantation de plus de 15.000 arbrisseaux.