Quelque 600 établissements à caractère industriel et commercial (EPIC) seront transformées en établissements publics administratifs (EPA) à partir de 2016 afin de mieux contrôler leurs dépenses publiques, a annoncé mercredi à Alger le ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa. "Le gouvernement étudie actuellement un dossier pour changer la vocation des EPIC à partir de l'année prochaine", a indiqué M. Benkhalfa lors du deuxième colloque du Conseil scientifique de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations en Bourse (COSOB). A cet effet, entre 500 et 600 EPIC seront transformées en EPA à partir de cette date, selon le ministre qui justifie cette décision par la nécessité de contrôler davantage les dépenses publiques pour des besoins de rationalisation des dépenses. "Les EPIC censées financer leurs activités par des ressources budgétaires et des ressources propres mais qui n'utilisent pas leurs ressources propres vont changer de vocation. Il n'y a pas de raison pour que les EPA soient contrôlées à priori et les EPIC s'alimentent et fonctionnent à 80% du budget", a expliqué M. Benkhalfa. Le ministre considère que cette procédure rentre dans le cadre de l'"efficience budgétaire et non pas une répression budgétaire" rappelant, à cette occasion, la politique actuelle du gouvernement visant à rationaliser les dépenses publiques. "Nous sommes en période de gestion et de rationalisation des dépenses. Nous diminuons les dépenses publiques de fonctionnement et nous continuons à injecter (des ressources financières) pour les dépenses publiques d'investissement", a-t-il dit à ce propos. "La dépense publique doit diminuer et le redéploiement des ressources doit se faire à travers les canaux traditionnels (banques) mais aussi avec le marché capital investissement et le marché obligataire", a indiqué encore le ministre.