L'information et l'évaluation des plans de protection de l'environnement ont été parmi les recommandations communes des trois groupes de travail sur les modes de consommation et de production durables (MCPD), a indiqué mardi à Alger l'expert Ali Harbi. La note de synthèse sur les travaux des ateliers de la deuxième et dernière journée de la rencontre de restitution du diagnostic de l'état des lieux des MCPD organisée par Centre national des technologies de production plus propre (CNTPP), a aussi fait état de la nécessité d'intégration de la dimension de développement durable dans les lois, selon M. Harbi. "A titre d'exemple, il y a actuellement la loi sur la PME qui est en discussion et les participants aux divers ateliers ont demandé d'intégrer la notion de développement durable dans ce texte", a souligné M. Harbi. Les ateliers étaient axés sur la gouvernance des MCPD en Algérie, la transition énergétique à l'horizon 2030 et l'objectif zéro déchet à l'horizon 2030. Les initiatives liées aux MCPD doivent dépasser le niveau central et être prises en charge par les collectivités locales et la société civile doit être impliquée davantage dans ce processus, a ajouté l'expert. M. Harbi qui a élaboré le premier rapport national d'état des lieux des MCPD a identifié plusieurs contraintes en matière de production durable comme le manque de sensibilisation des entreprises aux enjeux du développement durable et le manque de formation dans le domaine du développement durable et de la production propre malgré les efforts louables du CNTPP et d'autres organismes. M. Harbi met en exergue également l'absence de chiffres et de données matérielles sur les efforts et les performances des entreprises, des administrations et des dispositifs en matière de production durable, en raison de l'absence d'obligation de reporting. Le pays ne dispose pas, non plus, d'un système d'information et d'une base de données nationale sur les performances de la production durable ce qui conduit à un manque d'orientation. L'expert déplore aussi le manque de clarté de certains dispositifs ou le manque de communication sur les aides alors que la dimension de développement durable est absente dans la planification du développement industriel. D'un autre côté, M. Harbi identifie une autre contrainte liée à "la persistance des illusions relatives au fait que la transition énergétique n'est pas une priorité'', regrettant "les retards dans la généralisation de certaines expériences pilotes". La faiblesse des mécanismes relatifs à la gestion des déchets industriels et l'absence d'initiatives prise en commun avec la société civile sont d'autres contraintes relevées par l'expert. La directrice du CNTPP, Fazia Dahlab, a souligné dans son allocution de clôture, que les échanges avec les secteurs vont se poursuivre jusqu'au 8 octobre pour élaborer une stratégie sur une économie basée sur la consommation et la production propres qui sera intégrée dans un rapport final. Elle a aussi indiqué que les organisations des Nations Unies apportent leur contribution dans le cade du transfert de technologie vers l'Algérie dans le cadre de la protection de l'environnement.