Environ 2.000 entreprises industrielles seulement ont aujourd'hui les moyens de gérer efficacement leurs déchets dans le respect des normes, via des plans de développement environnemental, a déclaré mardi à Alger un expert. "Il existe en Algérie à peu près 2.000 grandes entreprises industrielles ayant la capacité d'avoir des plans de développement en matière de gestion de déchets et d'adopter des stratégie de développement durable", a indiqué Ali Harbi, consultant en développement durable, en marge de l'atelier sur les modes de consommation et de production durables. Le consultant a relevé néanmoins que seule une centaine d'entreprises ont signé des contrats de performance relatifs au respect de l'environnement avec les pouvoirs publics ces dernières années. Selon lui, la priorité actuelle est d'encourager ces grandes entreprises à intégrer la dimension environnementale dans leurs plans de développement respectifs. "Il existe deux leviers permettant d'atteindre cette objectif. Il y a d'abord, la réglementation environnementale en vigueur en Algérie, mais aussi les réglementations incitatives prévues dans le cadre de programmes environnementaux adoptés par notre pays", explique-t-il. M. Harbi considère, en outre, que "l'inévitable augmentation des coûts énergétiques" poussera certainement les entreprises industrielles à se tourner vers les énergies alternatives. Les petites entreprises, quant à elles, "devraient impérativement bénéficier de l'appui de l'Etat pour gérer au mieux les déchets industriels qu'elles génèrent". De son côté, Mme Fazia Dahlab, directrice générale du Centre national des technologies de production plus propre (CNTPP) a indiqué qu'un dispositif réglementaire a été mis en place afin d'interdire l'introduction de technologies polluantes. "Au niveau de notre Centre, nous nous assurons que les technologies introduites en Algérie par les industriels n'ont pas d'impact négatif sur l'environnement", assure-t-elle. Concernant les unités de fabrication déjà installées, des audits et des contrôles effectués par les directions de l'Environnement de wilaya représentent un autre rempart contre les industries polluantes, poursuit la directrice générale. Lors des travaux de l'atelier sur les modes de consommation et de production durables, le secrétaire général du ministère des Ressources en eau et de l'environnement, M. Belkateb a annoncé que l'Algérie préparait un plan d'action sur les modes de consommation et de production durables (MCPD), devant être validé par les différents secteurs en octobre prochain, avant de le transmettre au plan des Nations unies pour l'environnement. Il a insisté sur la nécessité d'aboutir à "des recommandations qui vont nous permettre d'élaborer un plan d'action pour l'Algérie sur les MCPD devant être validé par les secteurs en octobre prochain avant de le transmettre au plan des Nations unies pour l'environnement".