Les autorités palestiniennes on accusé lundi Israël de chercher à provoquer une troisième intifada après les nouvelles agressions perpétrées par les forces d'occupation à Ghaza et en Cisjordanie, dénoncées par la communauté internationale, appelant à un apaisement de la situation et mettre fin à ce cycle de violence qui a déjà fait de trop nombreuses victimes palestiniennes. "Netanyahu veut provoquer une troisième Intifada", après les soulèvements palestiniens de 1987 et 2000, a déclaré le ministre palestinien des Affaires étrangères, Ryad al-Malki, soulignant que ce dirigeant "veut détourner l'attention des problèmes qu'il rencontre sur les scènes politique et diplomatique, où il a misérablement échoué". Dans ce sens, M. al-Malki, a accuse le dirigeant israélien qui a commis une "grave erreur" en rompant le statu quo concernant l'esplanade des Mosquées à El-Qods occupée, troisième lieu saint de l'islam. "M. Netanyahu a élargi le spectre du conflit pour le faire passer d'un conflit politique limité avec les Palestiniens, susceptible de trouver une solution politique, à une guerre sans fin avec les musulmans dans le monde entier", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Vienne. Le dirigeant israélien "doit mettre fin aux violations du statu quo ante à la mosquée Al-Aqsa, conformément au droit international", a souligné le chef de la diplomatie palestinienne. "Si nous recevons de l'autre partie une indication selon laquelle elle est également prête à apaiser la situation, nous y sommes prêts", a assuré le ministre. Mais à défaut d'un tel geste, "nous ne le pouvons pas, sinon nous serions considérés comme des collaborateurs par notre propre peuple", a-t-il martelé. Agressions dénoncées, appelle à l'apaisement Cette nouvelle agression israélienne, déclanchée le 1er octobre courant, a coûté la vie à 25 Palestiniens. Les forces d'occupation ont également blessé 145 Palestiniens et arrêté des centaines d'autres. Dans ce contexte, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a exhorté Israël à mener une enquête exhaustive sur les récentes violences à Al Qods-Est et la Cisjordanie occupées, appelant à une enquête "rapide et transparente" sur ces violences. Elle doit servir à déterminer "si l'utilisation de la force était proportionnelle", a-t-il expliqué. D'après Ban Ki-moon, ces affrontements constituent "un nouveau signe inquiétant de violence qui pourrait devenir hors de contrôle". Dans le même sens, la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a mis en garde contre toute " réaction disproportionnée" au Proche-Orient. De son côté, la France a jugé "extrêmement préoccupante et dangereuse", "l'escalade des violences dans les territoires palestiniens et à Al Qods est" occupés. "Tout doit être mis en oeuvre pour apaiser la situation et mettre fin à ce cycle qui a déjà fait de trop nombreuses victimes", selon un communiqué de la présidence française, jugeant que "cette nouvelle dégradation de la situation confirme aussi l'urgence de recréer un horizon politique". "La France y travaille depuis des mois et ne ménagera aucun effort en ce sens". Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a qualifié d'"agressive et raciste" l'attitude de l'occupant israélien à l'égard des Palestiniens et appelé la communauté internationale et l'ONU à assumer leurs responsabilités pour y mettre un terme. Il a indiqué que "l'escalade continue (...) des attaques visant le peuple palestinien par les autorités d'occupation israéliennes et les colons menace d'aggraver la situation dans la région toute entière". Position partagée par le Parlement jordanien qui a dénoncé ces agressions israéliennes, les qualifiant de "crime odieux", affirmant que "l'ennemi israélien qui sape le droit des Palestiniens dans leurs terres, leur peuple et leurs lieux sacrés, pratique un terrorisme d'Etat face aux yeux du monde entier". Le Parlement a déploré "le crime odieux commis par les forces israéliennes", estimant que "la communauté internationale n'a pas levé le petit doigt pour freiner cette politique raciste et détestable qui pousse la région et le monde vers davantage de violence et d'instabilité." Il a, dans ce sens, lancé un appel à "toutes les institutions internationales" et "aux membres des parlements arabes et internationaux" à "prendre leurs responsabilités". De son côté, le ministre jordanien de l'Information et porte-parole du gouvernement, Mohamed Momani, a mis en garde contre "les conséquences des actions d'Israël sur l'anéantissement des efforts de paix dans la région".