L'Algérie veut bénéficier de l'expertise du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) notamment en matière de gestion et de sécurité des barrages, a indiqué mercredi, à Alger Abdelouahab Nouri, ministre des Ressources en eau et de l'environnement. "L'Algérie se dotera bientôt de 12 nouveaux barrages en plus des 72 déjà en exploitation, et nous avons demandé au PNUD de nous faire bénéficier de son savoir-faire dans les domaines de la gestion et la sécurité de ces ouvrages", a déclaré le ministre à l'issue d'une audience qu'il a accordée à la représentante résidente du Pnud et coordinatrice du Système des Nations unies en Algérie, Mme Cristina Amaral. Les deux parties ont abordé, à cette occasion, les questions liées à la gestion rationnelle des ressources en eau et leur mobilisation, ainsi qu'un projet commun de gestion intégrée des déchets près d'Alger. Exprimant sa "pleine" disposition à accompagner techniquement l'Algérie dans le domaine de la gestion des barrages, Mme Amaral a mis en avant "l'immense" travail accompli par l'Algérie dans le domaine des infrastructures hydrauliques et les aspects liés à leur sécurité et à leur gestion. En outre, M. Nouri a fait part de l'intérêt de la partie algérienne de tirer profit de l'expérience du PNUD dans la mobilisation des eaux souterraines à travers le rechargement des nappes phréatiques, une technique maîtrisée par les experts de l'organisation onusienne. Solution utilisée en cas de sécheresse, la réalimentation artificielle des nappes phréatiques est un procédé possible à partir de la canalisation des eaux de surface et des eaux pluviales, notamment à travers des puits d'injection ou de bassins d'infiltration. Il a été également question lors des entretiens du projet de gestion intégrée des déchets ménagers et assimilés, lancé en octobre 2013 aux Eucalyptus (Alger) et appuyé par le PNUD. En raison de contraintes techniques, M. Nouri a suggéré de délocaliser le site du projet vers le Centre d'enfouissement des déchets (CET) de Hamici, à l'ouest de la capitale. Les deux parties ont également évoqué la participation de l'Algérie à la conférence internationale sur les changements climatiques (COP21) prévue à Paris du 30 novembre au 11 décembre prochains. Le ministre a exprimé la volonté de l'Algérie de contribuer au succès de ce rendez-vous international. "L'Algérie est l'un des pays les plus impactés par ce phénomène, en témoigne ce que nous sommes en train de vivre comme épisodes orageux, les inondations à répétition avec les conséquences que nous connaissons tous", a-t-il ajouté.