L'Algérie continuera d'oeuvrer en faveur du rehaussement de l'efficacité des efforts nationaux et internationaux en vue de la promotion de l'Etat de droit, de la démocratie et de la lutte antiterroriste, a indiqué samedi à Alger le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. "L'Algérie continuera d'oeuvrer, conformément aux agendas et programmes établis par les Nations unies, en faveur du rehaussement de l'efficacité des efforts nationaux et internationaux en vue de la promotion de l'Etat de droit, de la démocratie, du développement socio-économique, de la lutte antiterroriste, de la promotion de la femme et de la coopération Sud-Sud", a-t-il déclaré à l'occasion de la cérémonie de célébration du 70ème anniversaire de l'ONU. Il a ajouté que l'Algérie oeuvrait également "au respect mutuel et au renforcement des relations de bon voisinage", soulignant que "la crédibilité de ses engagements, son impartialité et sa bonne foi, lui ont valu d'être sollicitée pour des médiations qu'elle a menées avec succès". "Le conflit israélo-palestinien, les crises malienne et libyenne ainsi que la question du Sahara Occidental tiennent, dans la constance des positions de l'Algérie, une place centrale dans son action internationale", a-t-il affirmé. Il a souligné qu'au moment où la Palestine enregistre un nouveau succès symbolique avec le lever de son emblème national au siège des Nations unies, la communauté internationale demeure plus que jamais interpellée à l'effet d'accélérer la cadence de l'action devant mener à la satisfaction des droits nationaux inaliénables du peuple palestinien, y compris l'établissement de son Etat indépendant ayant El Qods-Est comme capitale. Le chef de la diplomatie algérienne a soutenu que "la persistance du déni de justice en Palestine et le constat du non parachèvement de la décolonisation 55 ans après l'adoption de l'historique Déclaration 1514 sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, demeurent un cruel témoignage des inhibitions et faiblesses des Nations unies". Il a, dans ce cadre, affirmé que "l'affaiblissement dangereux du rôle des Nations unies au Sahara Occidental est une illustration du décalage perceptible entre les professions de foi et les actes, singulièrement en ce qui concerne le mandat assumé par le Conseil de sécurité". L'Algérie attachée à l'esprit et aux valeurs fondatrices de l'ONU M. Lamamra a relevé que "sous l'effet des enseignements et idéaux de sa glorieuse révolution, l'engagement de l'Algérie en faveur des principes et des objectifs de la Charte des Nations unies demeure constant". "De même, l'Algérie fait siennes toutes les valeurs fondatrices de l'ONU, favorisant le recours au dialogue et la coopération dans les relations internationales apportant sa contribution, sous la conduite du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, de manière soutenue, au règlement pacifique des conflits et à la promotion de la paix et de la stabilité dans sa région et dans le monde", a-t-il dit. Il a ajouté que loin d'être une simple formalité, cette célébration témoigne de "l'attachement de l'Algérie à l'esprit et aux valeurs fondatrices des Nations unies", ajoutant que "notre peuple s'est prononcé très tôt en faveur du triomphe de ces valeurs. La déclaration du 1er novembre 1954 et, auparavant, le soulèvement du 8 mai 1945 en constituent des illustrations éloquentes". M. Lamamra a indiqué que 70 ans après sa création, l'ONU "demeure l'unique forum universel pour une communauté internationale aspirant à un destin de paix et de prospérité", soulignant qu'elle constitue "le creuset où se sont réalisés des acquis et des progrès qui ont jalonné son action tout au long de ses sept décennies d'existence". "Nous lui devons, tous, un hommage pour l'ensemble de ses actions, réalisations et percées en quête d'un monde plus sûr et de relations internationales plus équilibrées", a-t-il indiqué. L'Algérie pour une configuration plus représentative au Conseil de sécurité Il a ajouté que cette célébration "met aussi en évidence la nécessité d'accélérer le processus de réforme de l'ONU afin d'affermir sa légitimité et d'accroître son efficacité face aux nouveaux défis qui menacent l'humanité". "Dans son rôle de membre actif du comité des dix chefs d'Etat de l'Union africaine pour la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies, l'Algérie n'a eu de cesse de plaider pour une configuration plus représentative et plus équitable de la composition de cet organe principal des Nations unies", a-t-il rappelé. Il a ajouté que l'Algérie "s'honore d'avoir atteint la plupart des objectifs du millénaire pour le développement, fruit de l'application du programme du président Bouteflika", soulignant que la même "détermination l'anime concernant la mise en oeuvre intégrale des nouveaux objectifs de développement durable 2015-2030". Evoquant les relations entre l'Algérie et l'ONU, M. Lamamra a indiqué que la coopération entre l'Algérie et les institutions spécialisées du Système des Nations unies "est appelée à connaître un saut qualitatif et une nouvelle dynamique à la faveur de la signature du nouvel Accord-cadre de coopération stratégique 2016-2020". Il a ajouté que les grands axes de cet accord "reflètent, dans le sillage du plan d'action adopté par le Gouvernement pour la période 2015/2019, les priorités nationales en matière de développement économique et social, de gouvernance et d'environnement". "Aussi, la parfaite symbiose qui préside à la réalisation des projets de coopération et l'apport positif des agences onusiennes dans ce domaine, notamment à travers l'expertise, l'assistance technique et le savoir-faire, reflètent l'importance des relations que nous avons pu développer durant plus d'un demi-siècle et soulignent les opportunités de les promouvoir davantage", s'est-il félicité. M. Lamamra a indiqué que c'est dans "un esprit de solidarité bien assumée que, depuis le recouvrement de son indépendance, l'Algérie s'est investie dans la formation des élites d'autres Etats frères nouvellement indépendants". "Cet effort qui a bénéficié à plus de quarante mille cadres africains se poursuit, y compris avec le concours de l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (UNITAR) dont l'action au-delà de notre pays, s'étend désormais, à la faveur d'une importante contribution financière volontaire de l'Algérie, à des stagiaires des pays membres du Groupe des 77", a-t-il dit.