Il faudra que les prix du pétrole se stabilisent à un niveau "raisonnable", a affirmé, lundi à Paris, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, lors d'une déclaration de presse à l'Elysée. A l'issue de l'audience accordée par le président français, François Hollande, à M. Ramtane Lamamra et au ministre de l'Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb, M. Lamamra a précisé, à une question d'une journaliste, qu'il croyait en "l'assainissement" du marché pétrolier, rappelant l'initiative du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en concertation avec son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro. "Un nombre de consultations ont eu lieu avec les pays membres de l'Opep et les pays producteurs non-membres de l'Opep, à l'exemple de la Russie et un certain nombre de pays latino-américains", a-t-il expliqué, relevant que cette initiative a reçu "beaucoup d'encouragement et de compréhension". "Nous continuons à travailler et nous n'irions vers un sommet de l'Opep que si nous étions assurés de son succès", a-t-il souligné, indiquant que l'Algérie a été "constamment pionnière" en matière de solidarité avec les pays producteurs, mais aussi "lorsqu'il s'agit de démarches qui vont dans le sens de l'intérêt général". Pour le ministre des Affaires étrangères, les prix actuels du marché pétrolier ne sont "pas satisfaisants" et qu'il faudrait "éviter la volatilité" en stabilisant le marché à un "niveau raisonnable". "Le prix actuel n'est pas satisfaisant. Retourner au niveau très élevé (...) est illusoire et pas réaliste et, entre les deux, il peut y avoir une solution satisfaisante pour tout le monde". De son côté, M. Bouchouareb a recommandé de trouver "l'équilibre et des producteurs et des consommateurs", un équilibre, a-t-il dit, qui est "au-delà du prix actuel".