L'importance d'une approche participative pour intégrer les besoins des différents secteurs dans la stratégie de mise en oeuvre du plan de gestion intégrée des zones côtières (GIZC) à El Kala (El Tarf) a été mise en avant mardi par une responsable de la direction générale des forêts (DGF). Intervenant en marge d'un atelier de lancement du projet d'intégration de la GIZC d'El Kala et de concrétisation des objectifs de préservation de la nature dans les plans de développement des communes intégrées au PNEK (parc national d'El Kala), la sous-directrice des aires protégées et des groupements végétaux naturels à la DGF, Ghania Bessah, a indiqué que cette approche participative "impose une participation réelle de l'ensemble des acteurs concernés". Pour cette responsable, les autorités locales, les élus, la société civile, les utilisateurs de ressources, les chercheurs et les universitaires doivent être intégrés à cette approche participative destinée, également, à examiner de manière "fiable et précise" les potentialités de la région en vue d'un développement "durable et responsable'' à travers les différentes activités économiques. Elle a mis l'accent, dans ce contexte, sur l'importance de ce genre de débats pour l'échange de points de vue et la consolidation des connaissances pour préserver la biodiversité et la pérennité des ressources naturelles. Piloté par l'Association nationale de réflexion, d'échanges et d'actions pour l'environnement et le développement (AREA-ED), en partenariat avec la station biologique Tour du Valat (fondation française à but non lucratif composée d'une équipe de scientifiques au service des zones humides, ndlr), cet atelier a regroupé une trentaine de participants dont le coordinateur et responsable à la station Tour de Valat, Laurent Chazée, les directeurs locaux de la pêche, de l'environnement, des forêts et du tourisme, ainsi que des enseignants-chercheurs, des représentants de trois associations à caractère environnemental et des responsables du PNEK. Selon Rafik Baba-Ahmed, chef de projet, l'objectif de cet atelier est de mettre en place un outil de planification locale dans le but de renforcer les capacités des acteurs locaux à gérer le développement local et à élaborer un système de suivi et d'évaluation participatif et simple, par l'élaboration d'études sur les écosystèmes. Le directeur du PNEK, Moncef Bendjedid, a insisté, de son côté, sur l'importance de ce nouveau projet de gestion intégrée des zones côtières d'El Kala dont l'impact attendu à long terme est de "parvenir à préserver le patrimoine naturel de ce parc, sa biodiversité, son intégrité paysagère et littorale ainsi que ses écosystèmes humides, forestiers et dunaires". Ce projet a bénéficié d'un financement de 130.000 dollars provenant du Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (CEPF) pour une durée de concrétisation s'étalant sur deux ans, a-t-on indiqué.