Dans le cadre de la préservation de la faune et de la flore, une stratégie nationale de gestion durable des zones humides, est en cours d'élaboration par la direction générale des forêts (DGF). C'est du moins ce qu'a fait savoir, hier à l'APS, la sous-directrice des Parcs nationaux et des groupements végétaux naturels au sein de la DGF, Ghania Bessah. Dans ce cadre, pas moins de 23 plans de gestion intégrée des zones humides en Algérie sont en cours d'élaboration sur un ensemble de 47 zones classées, a-t-elle indiqué. Deux plans sont déjà en application, quatre en cours d'élaboration, alors que 17 autres sont inscrits. Selon cette responsable, l'élaboration de ces plans permettra de doter les zones humides "d'un outil de planification et de gestion durable qui prendra en charge l'ensemble des intervenants au niveau local", a expliqué Mme Bessah, à la veille de la Journée mondiale des zones humides. En effet, certaines études faut-il le signaler, liées à l'élaboration de ces plans de gestion sont menées avec la collaboration technique et financière d'institutions internationales comme le Fonds mondial pour la conservation de la nature (WWF) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Il est à noter que 47 sites algériens sont classés sur la liste Ramsar des zones humides d'importance internationale pour une superficie de 3,02 millions d'hectares (ha), alors que 16 autres sont en cours de classement. Au total, l'Algérie dispose de 1 451 zones humides dont 762 naturelles et 689 artificielles. Selon Me Bessah, la stratégie nationale de gestion durable des zones humides, qui sera proposée par la DGF à partir de ces plans de gestion, "permettra de coordonner les interventions des différents secteurs afin d'assurer la conservation de la biodiversité qu'elles renferment et de contribuer au développement socio-économique des populations riveraines d'une façon durable", a-t-elle ajouté. Pour la mise en œuvre de cette stratégie, un comité multisectoriel a été mis en place pour veiller au suivi de son élaboration et son exécution. Elle soulignera entre autre, qu'une opération de recrutement de consultants nationaux et internationaux a été récemment lancée, tandis qu'une convention entre la DGF et le WWF est en cours de finalisation en vue d'une nouvelle collaboration technique et financière, selon Mme Bessah. Pour le projet de création d'un réseau national d'observateurs ornithologues, chargés de recenser et de suivre l'avifaune, c'est-à-dire la faune ailée, dans les zones humides, Mme Bessah a précisé que les termes de référence pour le fonctionnement de ce réseau sont en cours de préparation. Ce réseau a pour but de "renforcer la protection au niveau national et international de l'avifaune à travers la mise en place d'un dispositif d'observations et de suivi", a-t-elle expliqué. Il faut savoir qu'un important programme de protection de ces écosystèmes fragiles a été retenu dans le cadre de la politique du renouveau rural suivie en Algérie. Ce programme vise, selon la même source, la protection de la faune et de la flore, la promotion et la gestion des aires protégées et des zones humides, l'organisation de la chasse et le développement des activités cynégétiques et la protection du patrimoine forestier contre les feux, les maladies et les parasites. Pour rappel, la convention sur les zones humides d'importance internationale, appelée convention de Ramsar du nom de la ville iranienne qui abritait le 2 février 1971 sa signature, est un Traité intergouvernemental qui sert de cadre à l'action nationale et à la coopération internationale pour la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. L'Algérie a ratifié cette convention en 1982, alors que la DGF assure le point focal.