Un nouveau rapport, rendu public vendredi, a évalué l'impact collectif de 146 plans d'action climat nationaux pour affirmer qu'ils peuvent ralentir les émissions mondiales entrant dans l'atmosphère de façon considérable. «Un effort mondial sans précédent est en cours pour lutter contre le changement climatique, ce qui renforce la confiance dans le fait que les pays peuvent atteindre l'objectif annoncé de maintenir la hausse des températures mondiales en dessous de 2 degrés Celsius, et ce, de façon rentable», indique un communiqué de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), reçu à Paris. Dans ce rapport de synthèse sur l'effet global des contributions prévues déterminées au niveau national, une autre conclusion clé révèle que l'impact conjoint des contributions prévues déterminées au niveau national (INDC) «mènera à une chute des émissions par personne au cours des 15 prochaines années». «Ces INDC, ou plans d'action climat nationaux figurent d'acomptes clairs et résolus envers une nouvelle ère d'ambition climatique de la communauté internationale. Les gouvernements aux quatre coins du monde ont signalé par le biais de leurs INDC qu'ils sont déterminés à jouer leur rôle en fonction de leurs circonstances nationales et de leurs capacités», a expliqué la secrétaire exécutive de la CCNUCC, Christiana Figueres. «Pleinement mis en oeuvre, ces plans commencent ensemble à ouvrir une brèche significative dans la croissance des émissions de gaz à effet de serre: ils font office de plancher et fournissent la fondation sur laquelle une plus grande ambition pourra être construite», a-t-elle ajouté. Le rapport saisit l'impact global des plans climat nationaux de 146 pays en date du 1er octobre 2015. Il comprend 119 INDC distinctes de 147 Parties à la CCNUCC, dont l'Union européenne, une seule Partie représentant 28 pays. Les 146 plans comprennent tous les pays développés et les trois quarts des pays en développement sous l'égide de la CCNUCC, couvrant 86% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit presque quatre fois le niveau de la première période d'engagement du Protocole de Kyoto, le premier traité international de réduction des émissions qui requiert des diminutions d'émissions de la part des pays industrialisés, indique le communiqué. L'un des résultats clés est que les INDC feront baisser la moyenne mondiale des émissions par personne jusqu'à 8% d'ici à 2025 et jusqu'à 9% en 2030. Le nouvel accord sur le changement climatique, qui sera conclu en décembre à Paris, «peut ancrer les INDC en matière de reconnaissance, de responsabilité et de soutien adéquat qui encourageront une ambition nécessaire et plus élevée qui doit émerger», affirme-t-on de même source.