Le ministère des moudjahidine a procédé à l'enregistrement de près de 13.000 heures de témoignages vivants de moudjahidine, artisans de la glorieuse Révolution du 1er novembre 1954, et ce depuis le lancement des manifestations commémorant l'anniversaire du déclenchement de la Révolution nationale. A cet effet, "tous les musées nationaux, les directions de wilaya et les centres de repos réservés aux moudjahidine ont été équipés d'appareils audiovisuels modernes pour enregistrer et conserver ces témoignages", a précisé le directeur du patrimoine historique et culturel au ministère, Khaled Dehane dans une interview accordée à l'APS, la veille de la commémoration du 61eme anniversaire du déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954. Cette matière historique "sera gravée sur des disques compacts (CD), après sa révision au niveau du Musée national du moudjahid, par des enseignants et des historiens en vue de procéder à des corrections et la repartir en chapitres", a-t-il souligné. Le ministère a lancé un appel aux militants et aux moudjahidine en vue d'enregistrer leurs témoignages ainsi qu'aux citoyens détenteurs de documents et d'objets ayant un lien avec l'histoire de notre révolution nationale, afin d'enrichir le patrimoine historique de notre glorieuse révolution, de le transmettre aux générations futures", a soutenu M. Dehane. L'audiovisuel: un outil pour faire connaître les héros de la révolution nationale Vu l'importance de l'audiovisuel pour faire rconnaitre l'histoire de l'Algérie, de la révolution du 1er novembre 1954 et de ses héros, le ministère a réalisé, à l'occasion du 60eme anniversaire du déclenchement de la révolution, quatre longs métrages dont deux sur la vie du chahid, le colonel Lotfi et le moudjahid Krim Belkacem, outre deux films, des coproductions avec le ministère de la culture, sur la figure historique Lala Fatma N'soumer et le chahid Ahmed Zabana. "Trente documentaires et trois films (adaptés de romans) ont été également réalisés sur la révolution nationale, les mouvements de résistance populaires et le mouvement national", a indiqué M. Dehane, soulignant que "cette matière a été distribuée aux universités et aux musées nationaux, ainsi qu'aux représentations diplomatiques à l'étranger". Quant aux projets futures, M. Dehane a évoqué "le tournage en cours d'un film sur la vie du chahid Larbi Ben M'hidi, qui sera prêt début 2016". Le livre: un moyen incontournable pour l'écriture de l'histoire En matière d'écriture de l'histoire de la révolution nationale, M. Dehane a souligné que le secteur avait achevé l'élaboration de 43 nouveaux titres dans le cadre de la collection "Les gloires de l'Algérie", qui traite, avec un style entraînant, du parcours révolutionnaire de plusieurs martyrs. Apres avoir rappelé que cette collection était destinée aux élèves des cycles primaire, moyen et secondaire, le responsable a affirmé que le nombre global des titres inclus dans cette collection s'élevait à 93 titres, avec l'impression moyenne de 100.000 exemplaires de chaque titre, soit un total de 9. 300.000 exemplaires, distribués aux établissements éducatifs, aux maisons de jeunes, aux maisons de la culture et aux jardins d'enfants à travers les wilayas du pays. Dans ce contexte, le directeur du patrimoine a précisé que le ministère des moudjahidine était en train d'éditer 150 nouveaux titres sur l'histoire de la révolution, outre la distribution de 277 titres édités à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance nationale. Dans le cadre de son programme visant la sauvegarde des sites historiques témoignant de la révolution nationale, le ministère a "réhabilité plusieurs sites historiques notamment les maisons des martyrs Si El-Haoues, Mustapha Ben Boulaid et Larbi Ben M'Hidi". Plusieurs centres de torture et de détention, témoins de la barbarie du colonialisme français, ont été réhabilités pour devenir des musées ouverts aux visiteurs, chercheurs et étudiants. En dépit des nombreuses réalisations pour la conservation de la mémoire de la révolution du 1er novembre, des efforts restent à faire dans ce domaine, a dit M. Dehane, estimant que la responsabilité de la conservation et de l'écriture de l'histoire de la révolution nationale n'incombait pas uniquement au ministère mais également aux moudjahidine, aux chercheurs, aux associations et aux citoyens.