Le Prix Assia Djebar du roman, du nom de la romancière algérienne disparue en 2015, remis mercredi à trois jeunes écrivains, inculque la culture du "mérite", a estimé mercredi le ministre de la Communication Hamid Grine. S'exprimant en marge de la cérémonie de remise des prix aux lauréats, M. Grine a souligné la symbolique du Prix Assia Djebar qui, a-t-il dit, consacre la "culture du mérite et de la reconnaissance" du talent. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a indiqué, pour sa part, que le prix Assia Djebar du roman était une "première expérience réussie" en Algérie. Plaidant pour une participation élargie à tous les éditeurs, dans les prochaines éditions, M. Mihoubi a appelé les médias à une meilleure médiatisation des jeunes écrivains algériens. Auparavant, un documentaire retraçant le parcours de Assia Djebar, de son vrai nom Fatima Zohra Imalayène, a été projeté. Pour sa première édition, le prix a été attribué dans la catégorie roman en langue arabe à Abdelwahab Aissaoui pour "Sierra de muerte" (la montagne des morts), édité par la Direction de la Culture de la wilaya d'El Oued. Dans la catégorie roman en Tamazight, Rachid Boukherroub, a obtenu le même prix pour son oeuvre "Tisslit N'ou Ghanim" (La poupée de roseau, édition El Amel), alors que Amine Ait Hadi a été primé pour son roman en langue française "L'aube au-delà" édité chez Aden. La cérémonie de remise des prix s'est déroulée en présence de membres du gouvernement et de figures de la scène culturelle. Un total de 76 œuvres littéraires étaient en lice pour ce prix. Le jury, présidé par l'écrivain Merzak Bagtache, était composé d'écrivains, de critiques littéraires et d'universitaires. Le Prix Assia Djebar a été créé en hommage à la célèbre romancière algérienne, auteure de nombreuses oeuvres et cinéaste, plusieurs fois primée à travers le monde. Assia Djebar avait fait son entrée à l'Académie française en 2005 occupant, jusqu'à sa disparition en février dernier, le 5ème fauteuil parmi les "Immortels" de la prestigieuse institution.