La dernière tranche des zones déminées dans quatre communes steppiques de la wilaya de Tlemcen (El Bouihi, El Aricha, Sidi Djillali et Beni Snouss) a été remise lundi. Lors d'une cérémonie présidée par les autorités locales civiles et militaires dans le cadre des festivités de célébration du 61ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution de novembre, le colonel Moumni Abdellah commandant du secteur opérationnel de Tlemcen a souligné, au nom du commandant de la 2ème région militaire, le général-major Said Bey, que cette opération menée par les éléments de l'Armée populaire nationale (ANP) est le parachèvement de la réalisation de la souveraineté nationale sur des terres qui furent le théâtre de drames aux habitants de cette région frontalière. Après avoir salué les efforts consentis pour assainir ces terres des sequelles du colonialisme destructeur, il a souligné que ces zones déminées se sont transformées en terres fertiles pour l'agriculture, l'investissement et la réalisation du développement et de la prospérité pour la population, affirmant que cette opération lancée en 2007 a permis de déminer, au niveau de la wilaya de Tlemcen, onze communes frontalières représentant une superficie de 816,64 hectares, soit une longueur totale de 640,559 kilomètres et une larguer entre 12 et 20 mètres (72.379 mines datant de l'époque coloniale ont été enlevées). Le colonel Messaoudi Rachid, chef de la cellule de génie militaire de l'état-major de la 2ème RM a souligné, pour sa part, que cette opération a débarrassé ces zones définitivement des séquelles du colonialisme grâce aux efforts des enfants de l'indépendance qui ont poursuivi les sacrifices de leurs ancêtres. Quatre communes ont bénéficié de cette opération, à savoir El Aricha avec le déminage de 1.162 mines, El Bouihi (14.854), Beni Snouss (2.511) et Sidi Djillali (110). Le wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafidh qui a présidé une cérémonie de destruction de la dernière mine dans la région, a salué les efforts des éléments de l'ANP, affirmant que ces derniers ont réussi à transformer cette zone frontalière d'une terre d'horreur, de destruction et de mort en un havre de paix, de vie, de développement et d'espoir en enlevant, à travers la wilaya, plus de 72.000 mines épargnant à 72.000 personnes les dangers de mort et d'handicaps. Pour rappel, la première opération de remise de zones déminées a eu lieu le 24 février 2013, concernant quatre communes que sont Sidi Boussaid, Sidi Medjahed, Maghnia et Souani. La deuxième opération a eu lieu le 24 octobre 2014 dans trois communes (Marsa Ben M'hidi, Bab El Assa et M'sirda Fouaga). Au terme de cette cérémonie, à laquelle ont assisté le colonel Gharabi Hassan, président de la commission ministérielle mixte chargée du suivi de la Convention d'Ottawa d'interdiction des mines antipersonnelles, des membres de la famille révolutionnaire et des victimes de mines, un procès verbal de remise a été signé par les présidents des assemblées populaires des communes concernées, avant de procéder à la plantation d'oliviers au lieux et places des mines.