La campagne de déminage entamée en 2007 a concerné onze communes frontalières de la wilaya de Tlemcen sur une superficie de 900 hectares, couvrant un tracé de 650 km, extirpant du sol un total de 72 380 mines. C'est en présence du colonel Hassen Gharabi, président de la commission ministérielle mixte, chargé du suivi de la convention d'Ottawa d'interdiction des mines antipersonnel, qu'a été donné, ce lundi, dans la wilaya de Tlemcen, le coup d'envoi de la plantation d'oliviers, symbole de paix et de prospérité, en lieu et place des explosifs enfouis sous terre durant la guerre de Libération nationale tout le long de la ligne électrifiée Morice André du nom du ministre français de la Défense de cette époque. Quatre communes à vocation agricole et steppique, en l'occurrence El-Aricha, El-Bouihi, Sidi Djilali et Béni Snous ont été concernées par cette opération supervisée par les autorités locales civiles et militaires. Il s'agissait en fait de restituer aux fellahs d'importantes superficies agricoles, celles-là mêmes qui ont été utilisées durant la guerre de Libération nationale par l'armée d'occupation pour y enfouir des millions de mines qui ont fait de très nombreuses victimes. Afin de couper de leurs bases arrières les djounoud de l'Armée de libération nationale, en l'occurrence celles situées au Maroc, tout proches de Tlemcen, l'armée française avait édifié, dès juillet 1957, ce fameux barrage tout le long du tracé frontalier ouest, sur une distance de 750 km, de Marsat Ben M'hidi à Béchar en passant par Ghazaouet, Magoura, Djebel Asfour dans la zone voisine de Béni Snous, El-Aricha, Aïn Sefra, Djenien, Bourezg et Béni Ounif. Ce barrage, entouré de barbelés sur six rangées de différentes formes et dimensions, sur une hauteur de deux mètres, et bourré de millions de mines antipersonnel indétectables de type APID 51 (mines encrier) et métalliques bondissantes de type AOLV-51/55, était surveillé de jour et de nuit. La campagne de déminage entamée en 2007 a concerné onze communes frontalières de la wilaya de Tlemcen sur une superficie de 900 hectares couvrant un tracé de 650 km, extirpant du sol un total de 72 380 mines. Le 24 octobre 2014, une précédente opération similaire avait permis de restituer des superficies agricoles affectées aux fellahs des communes de Marsa Ben M'hidi, Bab El-Assa et M'sirda Fouaga. B. A