Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a appelé jeudi à Madrid, la communauté internationale à faire pression sur l'occupant marocain afin de mettre fin à cette colonisation des territoires sahraouis qui a trop duré. S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue à Madrid à la veille de la 40e édition de la Conférence européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO), M. Abdelaziz, a indiqué que "la communauté internationale, notamment l'Espagne et la France doivent assumer leurs responsabilités et faire pression sur l'occupant marocain pour achever ce processus de décolonisation dans les territoires sahraouis occupés". La capitale espagnole abritera, du vendredi à samedi, la 40e édition de l'EUCOCO. M. Abdelaziz a souligné que cette conférence représente pour l'Espagne, qui a commis un "crime" contre le peuple sahraoui en signant le déclaration de Madrid en 1975, de régler sa dette envers la population sahraouie qui a souffert et continue de souffrir de l'invasion marocaine depuis 40 ans. Le président sahraoui a, en outre, dénoncé la politique menée par le Maroc, entravant les efforts de l'Envoyé personnel du secrétaire générale de l'ONU, Christopher Ross, et son opposition à la légalité internationale en refusant le dialogue pour le règlement du conflit du Sahara occidental par l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui. "Le Maroc est entrée en confrontation directe avec l'ensemble de la communauté internationale en refusant l'organisation du référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, en empêchant l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, de poursuivre ses efforts et en continuant à piller les richesses du Sahara occidental", a dénoncé le dirigeant sahraoui. Réitérant l'attachement du peuple sahraoui à une solution pacifique au conflit, M. Abdelaziz n'a toutefois pas écarter l'option de la lutte armée. "Nous sommes pacifistes et nous plaidons pour le règlement pacifique de ce conflit. Mais si le Maroc continue à défier la légalité internationale, nous sommes prêts à retourner à la lutte armée", a-t-il averti, appelant, dans ce sens, l'ONU et l'ensemble de la communauté internationale à soutenir le peuple sahraoui dans sa lutte légitime et juste pour son indépendance, notamment à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination. A la même occasion, le président Abdelaziz a réaffirmé que le peuple sahraoui est plus que jamais déterminé dans sa lutte pour l'indépendance, soulignant que la résistance du peuple sahraoui "met aujourd'hui le Maroc dans un isolement sur la scène internationale". Le président sahraoui a, en outre, fortement dénoncé "les dépassements et les violations des droits de l'homme commis par les autorités marocaines dans le territoires sahraouis occupés", appelant, à cet égard, les autorités d'occupation à libérer tous les détenus sahraouis, notamment les 650 disparus depuis l'invasion marocaine en 1975 à ce jour". En réaction au dernier appel du secrétaire générale de l'ONU, Ban Ki-moon, à de véritables négociations entre les parties en conflits (le Front Polisario et le Maroc) pour mettre un terme à cette colonisation, M. Abdelaziz a considéré cet appel comme un "signe de l'isolement du Maroc". Le secrétaire général de l'ONU a appelé la semaine dernière à New York à de véritables négociations entre le Front Polisario et le Maroc qui doivent être lancées dans les prochains mois et devant aboutir à l'autodétermination du peuple sahraoui. Le président sahraoui a, par ailleurs, rendu un hommage appuyé à l'Union africaine (UA) qui a réaffirmé sa volonté et affiché sa détermination pour le parachèvement du processus de décolonisation de cette dernière colonie sur le continent africain, citant les résolutions du dernier sommet de l'UA tenu à Johannesburg en Afrique du Sud. Il a aussi salué les pays qui soutiennent les causes justes dans le monde, à leur tête l'Algérie "pour ses positions en faveur de l'autodétermination de peuple sahraoui. Dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental a été occupé puis annexé par le Maroc en 1975, après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l'ONU au chapitre des territoires à décoloniser selon les règles du droit international en la matière. Mohamed Abdelaziz dénonce les entraves marocaines au processus de paix Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a vivement dénoncé jeudi à Madrid, le refus du Maroc de coopérer avec la communauté internationale dans la résolution du conflit du Sahara Occidental. "Le refus du Maroc de toutes les solutions démocratiques et les résolutions pertinentes, permettant mettre fin au conflit dans les territoires occupés par l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui, est une menace pour toute la région de la méditerranée et du Sahel", a déclaré M. Abdelaziz, lors d'une conférence de presse tenue à Madrid à la veille de la 40ème Conférence européenne du soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (EUCOCO). En plus de ce refus, ajoute le président sahraoui, "la production et l'exportation de la drogue par le Maroc est un autre danger qui menace non seulement l'Afrique, mais l'Europe aussi". La stabilité et la sécurité sont garantis par l'"instauration d'une démocratie et la conformité avec les règles internationales", a-t-il insisté. Par la même occasion, M. Abdelaziz, a estimé que la dernière visite du roi du Maroc dans les territoires sahraouis occupés, n'est qu'une énième provocation contre le peuple sahraoui. "Cet acte irresponsable et provocateur, est contre les efforts de paix entrepris par la communauté internationale", a affirmé M. Abdelaziz. La capitale espagnole abritera, du vendredi à samedi, la 40 édition de l'EUCOCO, le rendez-vous annuel le plus important du mouvement de solidarité européen avec le peuple sahraoui, selon les organisateurs. Dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental a été occupé puis annexé par le Maroc en 1975, après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l'ONU au chapitre des territoires à décoloniser selon les règles du droit international en la matière.