La sélection algérienne de football, a frôlé la correctionnelle samedi à Dar Es Salaam en match aller du 2e tour des éliminatoires du mondial 2018, mais un doublé de son baroudeur Islam Slimani en quatre minutes a sorti les Verts d'une situation inconfortable (2-2) avant la manche retour mardi soir à Blida. Méconnaissables sur le terrain en première période, dominés par des Taifa Stars déchaînés à l'image de son duo d'enfer Samata-Ulimwengu, les Verts s'en sortent avec un nul inespéré et précieux dans l'optique de la qualification pour la phase de poules des éliminatoires de la Coupe du monde 2018. "On a souffert face à la Tanzanie notamment en première mi-temps. Les joueurs ont eu du mal à enchaîner des passes. On s'en sort bien avec le nombre d'occasions des Tanzaniens. On a frôlé la correctionnelle", a reconnu le sélectionneur Christian Gourcuff à l'issue de la rencontre. Les coéquipiers de Faouzi Ghoulam n'ont pas développé leur jeu habituel, ils ont été considérablement gênés par les conditions de jeu très difficile entre autres la chaleur et surtout l'état de la pelouse qui ne leur a pas permis de poser le ballon par terre. "C'était difficile de jouer dans de telles conditions, nous avons souffert face à un adversaire qui nous a mis la pression dès l'entame de la rencontre. C'était l'enfer pour nous sur le terrain", a confié le milieu de terrain Walid Mesloub, très éprouvé à la fin de la partie. Samata est passé par la Une domination tanzanienne allait être récompensée le plus logiquement du monde par deux buts, un premier juste avant la pause par Maguri (43') oublié au second poteau et un second par l'inévitable Samata (55') qui a perforé la la charnière centrale des Verts. Naïfs et inexpérimentés, les Taifa Stars ont raté le KO à plusieurs reprises face à l'excellent Rais Mbolhi, auteur de plusieurs sauvetages miraculeux. "Nous avons manqué de chance contrairement à notre adversaire qui a été très chanceux en repartant avec ce nul miraculeux de 2-2. Nous avons mal exploité les nombreuses occasions pour sceller le sort de cette rencontre, pis, nous avons relancé l'équipe algérienne dans la partie avec la faute qui a ramenée son premier but", a regretté le coach tanzanien Charles Boniface Mkwasa. La réduction de score par Slimani à la 71' sur un service lumineux de Mahrez allait sonner la révolte des Verts, lesquels vont égaliser quatre minutes plus tard par l'actuel meilleur buteur de la sélection après avoir effacé le gardien avant de loger la balle au fond des filets dans une ambiance glaciale dans les tribunes du National stadium. Coaching gagnant de Gourcuff Un retour de très loin des hommes de Christian Gourcuff, alors qu'ils étaient au bord de la rupture à vingt minutes de la fin après avoir souffert le martyre durant plus d'une heure. "Il fallait rester calme et ne pas céder à la panique car si par malheur l'équipe avait encaissé un troisième but, c'était presque mission impossible. Nous avons bien réagi dans les moments cruciaux du match", a expliqué le coach des Verts qui a vécu la rencontre sur les nerfs. Le sélectionneur national a su trouvé les solutions adéquates pour remettre l'équipe en selle en procédant à des changements fructueux qui ont permis aux Verts de revenir au score puis égaliser. "C'est un système de contres que nous avons travaillé dans la semaine après c'est des choix qui sont dus à la prestation des uns et des autres. L'équipe a bien réagi avec ces deux buts en fin de partie", s'est réjoui Gourcuff. L'incorporation de Bentaleb, Belkraoui et de Bounedjah en seconde mi-temps a apporté le plus qui manquait à l'équipe. "Les changements opérés par le coach ont été bons et ont permis de modifier le schéma de jeu. Le coaching été excellent, il nous a remis en selle", s'est félicité le président de la FAF Mohamed Raouraoua . Le mérite de l'équipe c'est d'avoir su relever la tète en seconde période avec beaucoup de volonté et d'abnégation sans rien lâcher sur le terrain. "Malgré les deux buts encaissés, nous n'avons jamais perdu espoir. L'équipe est revenue en deuxième période, nous avons cru jusqu'au bout. Il faut rendre hommage au gardien Mbolhi qui a sorti un grand match. Aujourd'hui, on a fait un match d'hommes. On s'avait que ça n'allait pas être facile ici en Tanzanie. Le groupe a répondu présent. Il a été solidaire. Tous derrière le coach et ses consignes et grâce à tout ça on a réussi à ramener le nul", a souligné Ghoulam. Avec ce nul décroché à Dar Es Salam, les Verts ont pris une sérieuse option sur la qualification pour le dernier tour qualificatif du mondial russe. Mais il reste la seconde manche mardi à Blida à bien négocier.