L'Afrique est tenue d'exploiter les nouvelles technologies dans la préservation et la protection des sols de la dégradation, a affirmé, mercredi à Chlef le coordonateur sous - régional de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture(FAO), pour l'Afrique du nord, Thiombiano Lamourdia. "Les pays d'Afrique, dont les terres enregistrent une dégradation sans précédant, doivent recourir aux nouvelles technologies pour protéger les sols, à travers notamment les cultures hydroponiques (culture hors- sol) et les cultures sur les terrasses des bâtiments, en vue d'éviter un épuisement des composants biologiques du sol", a estimé M. Lamourdia, dans son intervention à l'ouverture de la Rencontre sous- régionale sur l'Année internationale des sols, organisée sous le signe "Des sols sains pour une vie saine". Il a, également, appelé à rendre la "profession" du travail de la terre "plus attractive pour les jeunes", car le sol est le "support de l'humanité tout en constituant le composant principal de la nature". Ce responsable a proposé, à cet effet, la mise en place d'un large programme de sensibilisation des populations rurales et urbaines pour les "convaincre d'adopter de nouvelles techniques durables et des pratiques saines dans leur rapport à la terre". Le partenariat mondial sur le sol fait partie des mécanismes préconisés par la FAO, pour aider les pays membres dans la prise de décision pour consacrer une avancée globale en matière de préservation du sol, notamment concernant la gestion des terres et la création de systèmes d'information pour les sols, a-t-il, encore, relevé. Pour M.Lamourdia, les causes de la dégradation des sols en Afrique du Nord sont multiples, citant en premier le facteur humain, à l'origine, selon lui, de la disparition des forêts, de la croissance démographique galopante, de l'extension urbanistique, et de la prolifération des déchets (notamment en plastique). Il a également, cité le climat méditerranéen caractérisé par de fortes précipitations pluviales, insistant sur l'urgence à faire face à tous ces facteurs, car "si un centimètre de sol est perdu , pour une raison quelconque, il ne pourra être remplacé qu'après un siècle de temps", a-t-il averti. Des experts de la sous- région (Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie et Jordanie) prennent part à ce séminaire international de deux jours, co-organisé par le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture(FAO) et l'université Hassiba ben Bouali de Chlef. Selon ses organisateurs, la rencontre vise à sensibiliser la société civile, de même que les décideurs sur l'importance vitale du sol dans la vie de l'individu. Les thématiques qui seront développées, seront essentiellement axées les méthodes et pratiques de préservation des ressources en sol contre la dégradation, avant l'émission d'une série de recommandations à transmettre aux parties concernées par leur mise en application.