Le ministre maltais des Affaires étrangères, George William Vella a indiqué mercredi soir à Alger que l'accord de paix proposé par les Nations-Unies pour une sortie de crise en Libye, constitue "une base" pour le retour de la paix et la sécurité dans le pays. "L'accord de paix proposé par l'ONU pour un règlement du conflit libyen constitue une base et une vraie plateforme pour le recouvrement de la paix et la stabilité en Libye", a souligné M. Vella lors d'une conférence de presse. "Notre pays fera tout, en collaboration avec d'autres pays, dont l'Algérie, pour ramener la paix et la stabilité en Libye et convaincre les parties belligérantes à se mettre à la table des négociations et former un gouvernement d'union nationale", a-t-il ajouté. Le règlement du conflit libyen "relève de l'intérêt de toute la région, l'Europe notamment", a-t-il dit, ajoutant que l'ampleur du phénomène de l'immigration et les drames survenues au large de la Méditerranée ces derniers temps "sont en partie la conséquence de la situation chaotique en Libye". A ce sujet, M. Vella, a estimé que l'"immigration existait depuis longtemps mais on peut tout de même la réguler", rappelant que lors du sommet consacré à l'immigration, les 11 et 12 novembre à la Valette, pour tenter de trouver des solutions communes à ce phénomène, il a été question de "chercher à donner un visage plus humain à l'immigration". "Nous sommes sorties avec des idées concrètes pour gérer le phénomène: un fonds européen, un plan d'action et une stratégie", a-t-il fait savoir. Dans le même ordre d'idées, le ministre maltais a mis en garde contre "le terrorisme qui vient de l'intérieur", citant l'exemple de l'attaque contre le journal satirique Charlie Hebdo, dont les auteurs sont français. "Il faut faire le distinguo entre le terrorisme et l'immigration. Il existe différents types de migrants, ceux qui se déplacent pour des raisons économiques et ceux qui fuient la guerre", et pour "les auteurs des attentats perpétrés récemment à Paris ne sont pas forcément des émigrés", a-t-il enchaîné, tout en condamnant le terrorisme sous toutes les formes". Sur un autre volet, celui de la crise syrienne, le chef de la diplomatie maltaise a relevé "un rapprochement positif dans les idées" lors de la dernière réunion internationale qui a réuni 17 pays à Vienne. Toutefois, M. Vella a jugé "insuffisant de se référer uniquement à Vienne", il faudrait, soutient-il, "inclure la diaspora syrienne". Abordant le point d'achoppement contre lequel butent les discussions de Vienne, à savoir, le maintien ou le départ du Président syrien Bachar al-Assad, M. Verra a estimé que "tout doit être débattu et que la priorité est désormais de détruire Daech (groupe terroriste autoproclamé "Etat islamique")".