Les relations de partenariat économique entre l'Algérie et Malte devraient connaitre un nouvel essor dans les années à venir grâce à la valorisation des potentialités d'affaires identifiées par les deux pays, ont souligné des participants au deuxième forum économique algéro-maltais, tenu mercredi à Alger. Selon plusieurs intervenants à cette rencontre co-présidée par les Premiers ministres des deux pays, respectivement MM. Abdelmalek Sellal et Joseph Muscat, en présence du ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalam Bouchouareb, les relations de partenariat entre les l'Algérie et Malte sont ‘‘très en-deçà'‘ des potentialités existantes. Mais la tenue de ce forum -auquel ont pris part plus de 160 entreprises algériennes et une trentaine de Malte exerçant notamment dans les secteurs de la construction, du tourisme, des TIC et de l'industrie pharmaceutique- vient pour booster ces relations et les pousser dans une nouvelle dynamique. Selon M. Sellal, ce forum constitue ‘‘un nouveau démarrage'‘ pour les relations économiques entre les deux pays, qui se sont engagés, selon lui, à promouvoir davantage les projets mutuellement bénéfiques. Une vision complètement partagée également par le chef de l'Exécutif maltais qui s'est montré rassuré de l'aboutissement de ce partenariat à de nouveaux projets concrets. Intervenant à cette occasion, M. Bouchouareb a indiqué pour sa part que cette rencontre augurait d'un bel avenir pour la coopération économique et surtout industrielle entre l'Algérie et Malte. ‘‘Nous voulons des relations économiques au même rang que celles politiques et d'amitié entre les deux pays'‘, a insisté M. Bouchouareb qui a appelé à ‘‘intensifier'‘ ces relations pour établir une coopération effective qui soit à la hauteur des attentes des deux Etats. Il a notamment souligné la nécessité d'exploiter les potentialités que recèlent les deux pays à commencer par leurs situations géographiques stratégiques. De son côté, le président de la Chambre algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI), Mohamed-Laid Benamor a estimé que les opérateurs algériens veulent une implication de leurs homologues maltais dans les investissements hors hydrocarbures en Algérie. Il a d'ailleurs considéré ce forum comme une occasion idoine pour tisser des relations fructueuses et mutuellement bénéfiques dans divers secteurs. Une idée soutenue par les représentants des organisations patronales algériennes présentes à cette rencontre. ‘‘La situation actuelle des relations économiques entre l'Algérie et Malte ne reflète pas l'étendue de leurs potentialités. Celles-ci sont très peu exploitées'‘, a dit Nacéra Haddad, vice-présidente du Forum des chefs d'entreprise (FCE). Enumérant les secteurs sur lesquels le gouvernement algérien comptait pour diversifier son économie, comme la pêche, l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique et les, TIC, Mme Haddad a invité les opérateurs des deux pays à réfléchir à une ‘‘nouvelle vision'‘ pour booster leur partenariat. Le président de l'Agence maltaise pour la promotion du commerce extérieur Trade Malta, M. Joe Shembri a indiqué que plusieurs sociétés de son pays étaient intéressées par la conquête du marché algérien. Il a proposé aux opérateurs des deux pays la mise en place d'un Conseil d'affaires bilatéral pour faciliter l'établissement de partenariats entre les entreprises des deux pays. ‘‘Nous sommes très contents que des entreprises algériennes sont à notre écoute'‘, a renchérit pour sa part Moi Galea, président de Malta Entreprise, un organisme maltais de promotion de l'investissement à l'étranger. Outre la présentation des opportunités d'investissement offertes dans les deux pays, des rencontres business to business (B to B) ont été au menu de ce forum. Un premier forum s'était tenu en décembre 2012 à Alger. Plusieurs secteurs d'activités avaient été alors identifiés par les opérateurs des deux pays: tourisme, TIC, industrie pharmaceutique et construction. Selon les chiffres cités par Mme Haddad lors de cette rencontre, les échanges commerciaux entre les deux pays ne sont que de 300 millions de dollars, un niveau d'échanges jugé ‘‘insuffisant'‘, vu les potentialités existantes.