Seuls les contrats à long terme sont à même de permettre le financement des grands investissements gaziers et d'en garantir ainsi un meilleur rendement, a affirmé samedi à Téhéran le ministre de l'Energie Salah Khebri qui a ajouté que cette question sera à l'ordre du jour du 3ème sommet du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Dans une déclaration à l'APS en marge des travaux de la réunion ministérielle extraordinaire tenue dans la Capitale iranienne en préparation du sommet prévu lundi prochain, M. Khebri a souligné "la demande croissante de la part des pays producteurs du gaz pour adopter les contrats à long terme comme référence fondamentale dans la fixation du prix du gaz naturel". "Seuls les contrats à long terme sont à même de garantir le financement des grands investissements gaziers", estime le ministre, soulignant que l'industrie gazière nécessite d'énormes investissements. Pour cette raison, a-t-il ajouté, "le financement des investissements gaziers passe obligatoirement par des contrats à long terme entre les producteurs et les consommateurs". Dans ce contexte, le ministre a reconnu que "des pressions sont exercées par certains pays consommateurs contre cette option", mais le FPEG "œuvrera à ce que ce type de contrat soit adopté dans toutes les transactions gazières". Selon des experts de l'industrie gazière, seule une vision à long terme entre les producteurs et les consommateurs est à même "de garantir la pérennité du marché gazier dans l'intérêt de toutes les parties". Pour ces experts, la poursuite par les pays consommateurs de la politique d'attentisme en ce qui concerne l'investissement dans le développement des infrastructures de transport et de stockage du gaz est susceptible d'entraîner "un déséquilibre entre l'offre et la demande au niveau du marché gazier". Le sommet du FPEG prévu lundi sera consacré à l'examen des voies et moyens susceptibles de consolider la concertation entre les Etats membres, a assuré M. Khebri. "Le sommet de Téhéran sera consacré à l'examen des moyens à même de consolider la concertation et le dialogue entre les Etats membres du FPEG. Comme vous le savez, le gaz naturel est une énergie propre qui répond aux exigences environnementales", a dit le ministre. La réunion, a-t-il dit, "misera sur la promotion de l'utilisation du gaz naturel en tant qu'énergie propre face au recours de plusieurs grands pays consommateurs à sa substitution par des ressources énergétiques plus polluantes tel le charbon". Les pays du FPEG représentent plus de 60% des réserves gazières mondiales, a fait savoir M. Khebri. "Il est de notre devoir de soutenir et promouvoir l'utilisation du gaz naturel comme énergie propre face aux défis environnementaux et climatiques", a-t-il encore souligné. Les travaux de la réunion ministérielle extraordinaire du FPEG préparatoire au sommet de lundi, ont été sanctionnés par l'adoption de l'ordre du jour du sommet ainsi que le projet de sa déclaration finale, a déclaré le ministre iranien du pétrole, Bijan Namdar Zanganeh lors d'un point de presse à l'issue de la rencontre. Outre l'Algérie, le Forum des pays exportateurs de gaz créé en 2001, regroupe l'Iran, l'Egypte, les Emirats arabes unis, la Guinée équatoriale, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinidad et Tobago et le Venezuela en tant que membres principaux tandis que les Pays-Bas, la Norvège, l'Irak, Oman et le Pérou participent aux réunions du forum en qualité d'observateurs. Le premier sommet du FPEG s'est tenu en décembre 2011 à Doha alors que le 2e sommet a eu lieu en juillet 2013 à Moscou.