La Haute représentante de l'Union européenne (UE) aux Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a réitéré la position de l'UE en faveur d'une "solution politique juste, durable et mutuellement acceptable" qui permettra au peuple du Sahara Occidental "d'exercer son droit à l'autodétermination". Interpellée par l'eurodéputé Paloma Lopez Bermejo du groupe confédéral de la Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique, sur le rôle de l'UE dans l'application de la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale des Nations unies quant à la décolonisation du Sahara Occidental et en particulier l'application du principe d'autodétermination grâce à l'expression libre et authentique de la volonté des populations de ce territoire occupé par le Maroc, la Chef de la diplomatie européenne a affirmé que l'UE soutient les efforts du Secrétaire général des Nations unies en vue du règlement de ce conflit. "L'UE soutient les efforts du Secrétaire général des Nations unies pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara Occidental dans le contexte d'arrangements conformes avec les buts et principes de la Charte de l'ONU", a-t-elle souligné dans sa réponse écrite. Mogherini a assuré, dans ce contexte, que "l'UE ne prendra aucune action qui pourrait saper les efforts du Secrétaire général de l'ONU". L'eurodéputé a également exprimé, dans sa question, ses inquiétudes notamment en ce qui concerne les lenteurs observées dans la mise en œuvre du plan de règlement et des accords adoptés par les parties, et ce "en violation flagrante du droit international" ainsi qu'en matière des "violations répétées des droits de l'homme" par le Maroc. Dans ce contexte, la Haute représentante de l'UE aux Affaires étrangères a affirmé que l'Union européenne "suit de près la situation des droits de l'homme au Maroc" par le biais de sa représentation à Rabat. Interpellée également sur le pillage illégal des territoires du Sahara occidental par l'UE à travers les accords signés avec le Maroc que l'eurodéputé considère comme "puissance occupante au Sahara occidental", la chef de la diplomatie européenne s'est référée à l'avis de l'ancien conseiller juridique de l'ONU, Hans Corell rendu en 2002 sur les accords d'exploration pétrolière au large des côtes du Sahara Occidental dans lequel il considère le Sahara Occidental comme "faisant partie des territoires non autonomes." Cette qualification, utilisée par Mogherini dans sa réponse à l'eurodéputé Paloma Lopez, donne lieu à l'apparition d'un grand nombre de droits et obligations d'une importance majeure pour le peuple du Sahara Occidental, notamment le droit inaliénable à l'autodétermination. Ce qui signifie que l'UE ne reconnaît pas la prétendue "souveraineté marocaine" sur le Sahara occidental.