Les travaux de raccordement de la commune de Daya Ben Dahoua et de la localité de Touzouz (commune de Ghardaïa) au collecteur principale d'assainissement, en amont de la vallée du M'Zab, ont débuté, a-t-on constaté mercredi sur place. Ces travaux, dernière étape pour l'achèvement du mégaprojet d'assainissement de la vallée du M'zab, réalisé pour au coût de plus de 11 milliards DA, ont été repris par l'entreprise publique "Hydrotechnique", à la faveur d'un compromis entre les pouvoirs publics locaux et les propriétaires de terrains de passage de ce réseau, touchés par l'expropriation pour utilité publique, conformément à l'étude technique, a précisé le responsable de l'assainissement à la direction des Ressources en eau et de l'environnement de la wilaya, Missoum Benritab. La réalisation de ce raccordement, qui a accusé un retard de plus de quatre ans, s'est heurtée à un refus du prix proposé pour l'indemnisation des propriétaires de terrain sur le tracé de ce réseau, a-t-il ajouté. La reprise de ces travaux constituent un soulagement pour les habitants en amont de la vallée du M'zab, qui souffraient de la prolifération des fosses septiques, ainsi que du débordement des eaux usées menaçant à la fois la santé des habitants et l'écosystème, ont estimé des habitants de la région. Le raccordement de la commune de Daya Ben Dahoua et de la localité rurale de Touzouz, qui comptent plus de 20.000 habitants, s'inscrit dans le cadre du mégaprojet intégré d'assainissement de la vallée du M'zab et de la protection contre les crues de l'oued M'zab (Ghardaïa). Considéré comme le plus important projet intégré initié dans le sud du pays, ce projet a été lancé en 2004 et a connu une phase de répit "forcée" suite aux intempéries qu'a connues la région de Ghardaïa le 1er octobre 2008. La concrétisation de ce projet a été dictée par l'évolution rapide de la population concentrée dans l'espace urbanistique de la vallée du M'zab touchant même le lit mineur de l'oued, et qui a engendré un danger de pollution de la nappe alluvionnaire de ce cours d'eau vital pour la survie de toute la région qui compte quatre communes (Daya Ben Dahoua, Ghardaïa, Bounoura et El-Atteuf, a fait savoir M.Benritab. Pour mener à terme ce projet, quelque 700 millions DA ont été dégagés par les pouvoirs publics pour indemniser les quelques 200 propriétaires de terrain situés sur son tracé, a-t-il noté. Cette reprise des travaux de raccordement des habitations en amont de la vallée du M'zab a été accompagné également par le lancement d'une opération de curage du chenal de l'oued M'zab sur une longueur de plus de 4.300 mètres et le rehaussement de ses berges sur certains tronçons. Le lit de l'oued M'zab est devenu au fil du temps un dépotoir ou d'importants dépôts de gravats, de matériaux hétéroclites et de déchets ménagers largués par les citoyens qui risquent d'obstruer l'écoulement naturel de ses eaux en cas d'une forte pluviométrie et de faciliter les débordements de l'oued. Confiée à l'entreprise Hydrotechnique, cette opération de nettoiement de l'oued M'zab s'étale sur trois mois et vise l'extraction de plus de 130.000 m3 de gravats et autres déchets solides. Cette action doit être renforcée par l'interdiction ferme de tout dépôt d'ordures et de gravats dans le lit de l'oued, par une sensibilisation de la population riveraines et l'utilisation du système de la télésurveillance existant dans la région pour sanctionner les contrevenants, estiment de nombreux observateurs outrés par les comportements "inciviques" altérant l'oued qui serpente la vallée du M'zab, site classé patrimoine universel.