Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a réitéré dimanche à Rome la position constante de l'Algérie pour un règlement politique de la crise libyenne permettant la mise en place d'un gouvernement d'union nationale. Dans son intervention à la Conférence internationale sur la Libye, M.Messahel a rappelé, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères,"la position constante de l'Algérie au règlement de cette crise à travers la solution politique, fondée sur le respect des principes de la souveraineté, de la non ingérence, de l'intégrité territoriale, de l'unité nationale de la Libye et de la cohésion de son peuple, devant conduire à l'urgence de la mise en place du gouvernement d'union nationale, basé à Tripoli, pour combler le vide institutionnel en Libye". M. Messahel a souligné, à cette occasion, que "le terrorisme et ses connexions criminelles se nourrissent et se répandent de l'absence d'un Etat capable, fort et juste", ajoutant que "c'est pour quoi il a insisté sur la signature d'un accord politique et l'urgence de la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, la seule voie à même de faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires". Il a appelé l'ensemble des Libyens à s'approprier "la solution politique, et à prendre en main leur destin en transcendant leurs différends et divergences, pour faire valoir l'intérêt suprême du peuple libyen qui aspire à vivre dans la paix, la sécurité et la stabilité". Il a réaffirmé que les libyens disposent de capacités et ressources y compris des ressources humaines nécessaires, pour régler définitivement le conflit à condition que l'on interfère pas dans leurs affaires et que l'on leur dicte pas la marche à suivre. Il a exhorté "la communauté internationale et les Nations-Unies à accompagner ces efforts de reconstruction de l'Etat et d'amélioration des conditions socio-économiques du peuple libyen". M. Messahel a assuré que "l'Algérie se tient en cette période décisive aux cotés du peuple libyen et aux nouvelles institutions en les accompagnant dans la limite de ses moyens, comme elle l'a déjà fait dans le passé avec les gouvernements de transition précédents". M. Messahel a représenté l'Algérie à la Conférence internationale sur la Libye qui s'est tenue dimanche à Rome, sous la coprésidence de M. Paolo Gentiloni, ministre italien des Affaires étrangères et de M. John Kerry, Secrétaire d'Etat américain, en présence de M. Martin Kobler, représentant Spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour la Libye, ainsi que des représentants des parties libyennes engagées dans le processus de dialogue politique conduit par les Nations-Unies, a précisé le communiqué du ministère. Etaient également présents à cette conférence les Ministres des Affaires Etrangères et chefs de délégation de 17 pays, dont notamment ceux de la fédération Russie, du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de la France, de l'Espagne, de la Chine, d'Egypte, de Tunisie, de Turquie et d'autres pays du Golfe. La Haute Représentante de l'Union Européenne pour les Affaires Etrangères et la Sécurité, l'Envoyé Spécial de l'Union Africaine pour la Libye et le Secrétaire Général de la Ligue Arabe, ont également pris part à cette conférence. La rencontre de Rome visait un soutien fort de la communauté internationale à la solution politique dans le règlement de la crise en Libye et au processus de dialogue politique conduit par les Nations-Unies entre les parties libyennes pour parvenir au règlement définitif et durable du conflit dans ce pays. Cette conférence a adopté un communiqué final qui réaffirme le respect des principes de souveraineté, d'unité et d'intégrité territoriale de la Libye et de la cohésion de son peuple, ainsi que de non-ingérence dans ses affaires intérieures. Le texte exhorte les parties libyennes à procéder à la signature de l'accord politique le 16 décembre et à mettre en place urgemment le gouvernement d'unité nationale, basé à Tripoli. Il confirme la détermination de la communauté internationale à accompagner les nouvelles institutions libyennes dans leurs missions de rétablissement de la paix, de la sécurité et de la stabilité, de faire face aux multiples défis politiques, économiques et sécuritaires ainsi que de lutter contre le terrorisme et ses connexions criminelles, a souligné le communiqué du ministère.