La conclusion d'un accord politique par les parties libyennes permettra de "mieux coordonner et de faire face rapidement" au terrorisme, a affirmé lundi à Alger, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine, Smail Chergui. "La conclusion d'un accord politique par les parties libyennes permettra de mieux coordonner et de faire face rapidement aux affres du terrorisme dont souffrent les libyens et les pays voisins", a indiqué M. Chergui à la clôture des travaux des chefs des polices africaines. Il a assuré dans ce sens que les pays voisins, l'UA ainsi que la communauté internationale étaient mobilisés pour aider les Libyens à sortir de la crise, soulignant "la nécessité de se mettre au travail dès maintenant car la situation dans ce pays est très difficile". "La situation en Libye requiert la conjugaison des efforts et nous appuyons le processus actuel (celui de l'Onu) pour que nos frères libyens puissent parvenir à un accord politique permettant à ce pays de mettre en place un gouvernement d'union nationale qui sera le porte-parole du peuple libyens pour faire face ainsi à tous les défis, notamment sécuritaire", a-t-il indiqué. Il a indiqué que l'UA appuyait le processus de dialogue onusien de sortie de crise, affirmant avoir reçu récemment dans ce cadre, un émissaire libyen pour examiner les possibilités de les aider davantage. La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de l'ancien régime de Maamar El-Gueddafi en 2011 et deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l'an dernier, l'une basée à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée à Tobrouk dans l'Est du pays. Afripol contribuera à asseoir l'Etat de droit ALGER- La création du mécanisme africain de coopération policière (Afripol) contribuera à asseoir dans le continent africain l'Etat de droit, a assuré lundi à Alger, le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA), Smail Chergui. "Afripol contribuera à asseoir en Afrique l'Etat de droit si nous parvenons à réaliser les objectifs assignés à cette organisation car les défis qui se présentent à nous sont énormes", a déclaré M. Chergui à la clôture des travaux des chefs des polices africaines. M. Chergui a souligné la nécessité de "l'appropriation de ce nouveau-né", qui est un organe "d'essence africain, créé pour réaliser les objectifs du continent", précisant toutefois que c'était une organisation qui ne va pas "se scléroser", car elle sera un interlocuteur majeur d'Interpol, comme notamment les autres organisations sous-régionales. Pour M. Chergui, l'Afrique est un lieu de transit de toutes sortes de drogue dures provenant des pays d'Amérique latine ou d'Asie, mais également le canabis produit en Afrique, affirmant qu'Afripol permettra de lutter "efficacement" contre tous ces fléaux. Evoquant la lutte antiterroriste, il a affirmé que si "nous voulons assécher le financement du terrorisme, il faut traiter la question des trafics illicites". M. Chergui a relevé, que dans le cadre, d'Afripol, les polices africaines auront la mission dans leur domaine spécifique notamment la lutte contre le crime organisé transnational, mais également préparer leur contribution aux missions de maintien de la paix. De son côté, le co-président du Comité ad-hoc pour la création d'Afripol, l'ougandais Assan Kasangye, a indiqué qu'avant chaque région faisait face "seule" au terrorisme et à toutes sortes de fléaux, soulignant qu'Afripol permettra de réunifier les efforts pour mieux résoudre les problèmes africains. Plus de 40 pays ont pris part aux travaux de la réunion des chefs de police africains qui ont été clôturés lundi à Alger avec l'adoption des textes juridiques relatifs au lancement du mécanisme de coopération policière africaine (Afripol). La création d'Afripol ambitionne de parvenir à une vision globale permettant d'améliorer l'efficacité des services de police africains, à travers le renforcement des capacités organisationnelles, techniques et opérationnelles.