Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah a affirmé mercredi à Alger que l'élaboration et l'exécution des politiques nationales "relèvent des seules prérogatives du gouvernement". "Tout individu a le droit à la liberté d'opinion et d'expression, mais c'est au gouvernement qu'échoit la mission d'élaboration et d'exécution des politiques", a souligné M. Bensalah dans son allocution au terme du vote de la Loi de finances (LF 2016) par les membres du Conseil de la nation. "Les échanges virulents lors des récentes sorties médiatiques de certaines parties s'inscrivent en porte-à-faux avec nos règles morales et notre traitement traditionnel des évènements", a-t-il déploré. "Il est grand temps que tout le monde sache que c'est au gouvernement qu'échoit la mission d'élaboration et d'exécution des politiques adoptées par le Parlement, même si tout un chacun a le droit à la liberté d'opinion et d'expression", a martelé M. Bensalah. Dans ce contexte, le président du Conseil de la nation a mis en avant "le large espace consacré à la liberté d'opinion et d'expression au Parlement algérien", relevant toutefois qu'"en pratique, il est important de ne pas perdre de vue que dans certaines situations exceptionnelles, les acteurs sur la scène politique se doivent de respecter le concept de la majorité lors de la prise de décisions et les autres opinions et thèses lors du débat". "Depuis son accession au pouvoir, le président Bouteflika a adopté une approche progressive pour sortir le pays de la crise qui le secouait et cristalliser les solutions qui profitent aujourd'hui au peuple algérien", a tenu à rappeler M. Bensalah. "Le président Bouteflika travaille avec calme, sagesse et perspicacité et ses politiques ont porté leurs fruits que sont la concorde et la réconciliation nationale, lesquelles ont permis à l'Algérie de franchir d'importants pas sur la voie du progrès et du développement", a-t-il ajouté. "Les politiques judicieuses du président de la République étaient également préventives", a-t-il ajouté précisant par la même que la LF2016 "s'inscrit dans la continuité de la consécration du programme du président de la République, en s'adaptant à la conjoncture actuelle". La LF 2016 "traite d'une conjoncture économique marquée par des fluctuations économiques et un contexte international instable aux plans sécuritaire, politique et économique", a-t-il estimé. "Leitmotiv de la LF 2016, la rationnalisation des dépenses caractérise cette loi qui est loin de toutes les descriptions pessimistes que nous entendons ces derniers jours et qui n'ont d'autre dessein que de plonger le peuple dans l'anarchie", a poursuivi M. Bensalah.