L'opération de rapatriement de ressortissants nigériens en situation irrégulière en Algérie vers leur pays d'origine a été durant l'année 2015 qui s'achève une "pure mission humanitaire" menée par les pouvoirs publics. Dans l'optique d'assurer la réussite de cette opération "purement humanitaire", de l'avis de ses initiateurs, tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés pour le transport de ces ressortissants dans des conditions confortables, depuis des centres de regroupement ouverts dans différentes wilayas du pays en prélude de leur transfert vers le centre d'accueil de Tamanrasset, avant leur acheminement vers leur pays d'origine via la région frontalière d'In-Guezzam, dans l'extrême Sud du pays. Soucieuses d'une meilleure prise en charge des ressortissants en séjour illégal sur le territoire national, les pouvoir publics ont procédé à la mise en place, dans la ville de Tamanrasset, d'un centre d'accueil de ces ressortissants renfermant toutes les structures d'hébergement et les servitudes nécessaires. Pour ce faire, plus de 100 pavillons en préfabriqué dotés des moyens indispensables à une vie décente, ains que deux châteaux d'eau équipés de générateurs électriques pour palier toute panne d'énergie ont été mobilisés. D'une capacité d'hébergement de 1.152 lits, le centre de Tamanrasset dispose d'un restaurant devant servir plus de 1.200 repas/jour et est équipé de tous les moyens nécessaires en vue d'assurer une bonne prise en charge de ses pensionnaires, a indiqué à l'APS son responsable, Arezki Bendani. Une commission intersectorielle pour encadrer le centre Dans le but d'assurer une gestion optimale de cette structure d'accueil, une commission intersectorielle composée des services de la direction de l'action sociale (DAS), de la Protection civile, du Croissant rouge algérien (CRA) et des représentants de corps constitués, Sûreté et Gendarmerie nationales notamment, a été mise en place afin d'assurer un bon accueil à chaque arrivée de contingent de ressortissants, a-t-il fait savoir. Les ressortissants nigériens en provenance des différentes régions du pays sont accueillis au niveau du centre d'accueil de Tamanrasset par des bénévoles du CRA qui procèdent, à chaque arrivée, au recensement et à l'identification des ressortissants en coordination avec les services consulaires du Niger à Tamanrasset pour prendre les procédures administratives liées au rapatriement. Le comité de wilaya du CRA à Tamanrasset s'emploie, soutenus par ses adhérents et bénévoles, à faire aboutir cette action humanitaire par l'accompagnement et la prise en charge des ressortissants et pensionnaires du centre d'accueil de Tamanrasset. Pour mener à bien cette mission, une centaine de bénévoles du CRA ont bénéficié d'une formation polyvalente leur permettant de perfectionner leurs connaissances et la mise en £uvre des principes de la Fédération internationale des associations des Croissant et Croix rouges en matière de traitement humanitaire de ces ressortissants. Leur formation théorique a porté sur les premiers secours, les voies de communication avec les pensionnaires du Centre et les modes de prise en charge, tant psychologique que matérielle, de ces ressortissants avant leur rapatriement, a indiqué le président du CRA de Tamanrasset, Moulay Cheikh. Le Centre d'accueil de Tamanrasset assure également des prestations médicales aux pprofit des pensionnaires, alors que les cas malades en difficulté sont pris en charge au niveau de l'hôpital de Tamanrasset. Guambo Amadou, ressortissant nigérien (28 ans) rencontré au Centre, s'est félicité de la prise en charge médicale réservée à son épouse à l'hôpital de Tamanrasset et par les encadreurs du centre. Quelques 7.276 ressortissants nigériens, dont 3.642 hommes, 1.165 femmes et 2.769 enfants, en séjour illégal sur le territoire national, ont été jusqu'ici rapatriés vers leur pays d'origine, ont indiqué les responsables du Centre. Toutes les mesures réglementaires administratives ont été prises par les autorités algériennes pour le transport et l'accompagnement, via la région frontalière d'In-Guezzam, de ces ressortissants nigériens vers leur pays d'origine dans un cadre "fraternel et dans le respect total de leur dignité", jusqu'à leur arrivée dans leurs villages et habitations.