Le projet de révision de la Constitution constituera "dès le début de la nouvelle année, un grand moment" dans la vie politique et institutionnelle du pays, a indiqué mercredi, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l'issue de la réunion d'un Conseil des ministres. "Ainsi, au plan politique, le projet de révision de la Constitution constituera dès le début de la nouvelle année, un grand moment dans la vie politique et institutionnelle du pays", a déclaré le président Bouteflika. Il a ajouté que "cette révision sera suivie de l'élaboration et de la discussion de plusieurs projets de lois qui en découleront, en vue de faire progresser encore davantage l'Etat de droit, et notamment, la protection des droits et libertés, ainsi que la régulation du pluralisme démocratique", a assuré le chef de l'Etat. "Notre peuple saura se mobiliser, convaincu que l'Algérie dispose de multiples atouts à valoriser pour transformer ces défis en succès nouveaux", a souligné le président Bouteflika. Le président de la République a invité le Gouvernement "à intensifier la communication institutionnelle, de sorte à expliquer à l'opinion publique la réalité des mutations engagées ou à venir, qui ne remettront nullement en cause la souveraineté nationale sur l'économie du pays, ni ne prédestineront les entreprises stratégiques au désengagement de l'Etat, et que l'opinion nationale soit assurée également que ces mutations ne remettront pas en cause l'option de la solidarité et de la justice sociale". Le Président Bouteflika, avait "validé" lundi au cours d'un conseil restreint, l'avant-projet de révision "substantielle" de la Constitution, qui sera soumis au Conseil constitutionnel pour avis motivé sur la "procédure par laquelle ce texte sera examiné et adopté par le parlement". Cet avant-projet de Constitution, marquera "des progrès dans plusieurs domaines", parmi lesquels "le champ politique et celui de la gouvernance". Le texte sera adressé "dans les prochains jours" aux personnalités, partis politiques et associations consultés au cours de sa préparation, et sera "porté à la connaissance de l'opinion publique par la voie des médias". Cet avant-projet marquera des progrès notamment dans "la consolidation de l'unité nationale autour de notre histoire, de notre identité et de nos valeurs spirituelles et civilisationnelles", dans la "promotion des droits et libertés des citoyens et le renforcement de l'indépendance de la justice". Il permettra également des avancées dans "l'approfondissement de la séparation et de la complémentarité des pouvoirs", de "l'accès de l'opposition parlementaire aux moyens d'assumer un rôle plus actif, y compris par la saisine du Conseil constitutionnel". L'avant-projet de Constitution, permettra la "dynamisation des institutions constitutionnelles de contrôle, au service de la transparence dans les domaines économique, juridique et politique de la vie nationale" et la mise en place "d'un mécanisme indépendant renforcé et de surveillance des élections au service de la démocratie pluraliste".