L'émissaire de l'ONU pour la Libye Martin Kobler a appelé dimanche à la création pressante d'un gouvernement d'union nationale respectant la nouvelle échéance, dont l'annonce de la composition a été reportée de deux jours. "Je regrette la décision du conseil présidentiel de reporter la formation du gouvernement d'union nationale. La Libye ne peut plus attendre", a déclaré Martin Kobler sur son compte Twitter. "J'exhorte le conseil présidentiel à respecter cette nouvelle échéance et garantir la formation d'un gouvernement d'union au plus vite", a-t-il ajouté. La formation de ce gouvernement d'union découle d'un accord signé en décembre sous l'égide de l'ONU par des membres des deux Parlements libyens rivaux mais aucune des chambres n'a formellement reconnu cet accord, qui peine à se matérialiser. Selon ce texte, un conseil présidentiel, présidé par Fayez el-Sarraj, devait former ce gouvernement d'union nationale avant dimanche. D'après la page Facebook du gouvernement unitaire, cette échéance a été "repoussée de 48 heures". "La formation du gouvernement d'union nationale libyen est pressante pour faire face au terrorisme et sauver l'économie" du pays, a dit sur Twitter Peter Millet, l'ambassadeur du Royaume Uni en Libye. Dimanche en Libye, Martin Kobler a eu un entretien à huis clos avec le président du Parlement reconnu par la communauté internationale, Aguila Saleh, à Shahat dans l'est du pays, selon l'agence officielle Lana. Avec Aguila Saleh, le chef de la mission des Nations unies pour la Libye (UNSMIL) a "évoqué les derniers développements relatifs au gouvernement d'union nationale", selon la même source. La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de l'ancien dirigeant Maamar El-Gueddafi fin 2011 et deux autorités politiques se disputent le pouvoir depuis l'an dernier, l'une basée à Tripoli et l'autre, la seule reconnue internationalement, basée à Tobrouk dans l'est du pays.