L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Martin Kobler, s'est rendu jeudi dernier à Shahat, dans l'Est, pour tenter de persuader le président du Parlement reconnu internationalement et des chefs de tribus de soutenir un gouvernement d'union nationale, selon l'agence de presse Lana. A l'issue d'une réunion à huis clos avec le président de ce parlement, Aguila Saleh, le diplomate allemand s'est entretenu avec les chefs des tribus de Barqa, dans l'est de la Libye. Ces derniers ont posé trois conditions pour approuver le gouvernement d'union : la protection de l'armée nationale, la garantie de la répartition équitable des portefeuilles et la protection du gouvernement sans le recours aux milices, a ajouté la même source. La formation de ce gouvernement découle d'un accord signé sous l'égide de l'ONU entre des députés libyens des deux parlements rivaux afin de mettre fin au chaos dans ce pays. Pour que ce gouvernement d'union devienne opérationnel, il doit être approuvé par une majorité des deux tiers au sein du Parlement reconnu. Or, ce dernier a échoué à deux reprises la semaine dernière à tenir séance en l'absence de quorum. Pour Kobler, une course contre la montre a commencé car le gouvernement doit être entériné dans deux semaines et deux jours. Il devait se rendre hier à Tripoli, contrôlée depuis l'été 2014 par Fajr Libya, une coalition hétéroclite de milices, pour y rencontrer le président du parlement rival.