Les travaux d'un atelier national sur "l'enquête et la poursuite d'affaires terroristes, en lien avec la menace de combattants terroristes étrangers", se poursuivaient à huis clos mardi après-midi à Alger, en présence d'experts algériens et étrangers. Des thèmes portant sur le cadre juridique international relatif à la lutte contre le terrorisme, seront abordés au cours de ce troisième et dernier atelier du genre, et qui s'étale sur trois jours, selon les organisateurs. A l'ouverture de cet atelier, organisé par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) en partenariat avec le ministère des Affaires étrangères et financé par l'Ambassade du Japon à Alger, l'importance de "poursuivre les efforts consentis à l'échelle mondiale pour combattre la montée du phénomène de radicalisation et de l'extrémisme violent", a été soulignée par le représentant du ministère des Affaires étrangères, Mourad Adjabi. En matière de lutte contre le terrorisme, "l'Algérie a mis en oeuvre une profonde et multidimensionnelle politique de dé-radicalisation qui s'avère plus que jamais indispensable", a notamment indiqué M. Adjabi, réaffirmant que le terrorisme "continue de constituer une préoccupation pour l'Algérie et représente un défi majeur à la paix et à la sécurité internationales". M. Adjabi a estimé, par ailleurs, que le combat efficace contre le fléau d'extrémisme violent et de radicalisation, "s'appuie nécessairement sur les réformes et la concrétisation de l'aspect idéologique". Au plan international, "des réformes doivent être entreprises tant pour démocratiser les relations internationales au sein du Conseil de sécurité que pour réaliser le développement et l'égalité sans lesquels il serait vain de vouloir concrétiser la paix, la sécurité et la stabilité internationales", a ajouté le responsable algérien. Pour sa part, l'ambassadeur du Japon à Alger, Masaya Fujiwara, a souligné, lors de cet atelier, que la lutte antiterroriste passe notamment par "l'édification d'un système juridique efficace et imperméable au sein de chaque nation". "La sécurité nationale et régionale est une priorité partagée par l'Algérie et le Japon", a encore souligné M. Fujiwara, assurant que Tokyo "continuera à travailler avec ses partenaires algériens" pour atteindre cet objectif. Le diplomate nippon a, par ailleurs, salué "le rôle de l'Algérie en tant que pays exportateur de stabilité dans la région", rappelant la participation de son pays en juillet dernier à la conférence internationale que l'Algérie avait organisée sur la lutte contre le terrorisme et la dé-radicalisation. Il a, enfin, souhaité que la prochaine réunion se tienne cette année à Tokyo pour aborder les différentes mesures de lutte contre le terrorisme, "y compris le renforcement des capacités de surveillance des frontières ainsi que les divers domaines de coopération bilatérale relatifs à la stabilité des pays voisins".