Les encadreurs d'un atelier de formation sur les droits de l'Homme, ouverte dimanche à Tlemcen, ont insisté sur la nécessité de s'imprégner des nouveautés des normes internationales pour pouvoir contribuer à la promotion de ces droits, les consacrer et éclairer les différentes personnes chargées de l'application de la loi. Le secrétaire général de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (CNCPPDH), Abdelwahab Mordjana, a indiqué que cet atelier de formation, initié par la CNCPPDH en collaboration avec l'Organisation internationale de réforme pénale, vise à faire connaître les nouvelles normes internationales en la matière et leur vulgarisation auprès des responsables chargés de l'application de la loi pour améliorer leurs performances. Il a ajouté que l'Organisation internationale de réforme pénale, présente à l'échelle mondiale et territoriale, œuvre, dans le cadre de sa stratégie, à rendre les systèmes judiciaires performants, équitables et en adéquation avec les normes des droits de l'Homme. Le président de la sous-commission permanente de protection des droits de l'Homme à la CNCPPDH, Daadouaa El Ayachi, a souligné, pour sa part, que les droits de l'Homme sont universelles et le fait de s'enquérir des normes internationales est une forme de professionnalisation des fonctionnaires des appareils et corps concernés par l'exécution de la loi, surtout en phase d'enquête préliminaire et de détention provisoire avant le procès. Dans cette phase, le détenu a le droit d'être informé des accusations portées à son encontre, du transfert immédiat devant l'instance judiciaire pour examen, de l'assistance juridique et du contact avec la famille et le monde extérieur, a-t-il dit. Le wali de Tlemcen, Saci Ahmed Abdelhafid, qui a présidé la cérémonie d'ouverture de cette session de formation, a rappelé que l'Etat œuvre à instaurer les règles de justice dans la société, à activer la qualité des relations entre les magistrats et les justiciables pour rétablir la confiance entre le peuple et ses institutions, la sécurité et la stabilité et parachever les réformes économiques et politiques, tout en se référant aux nouveaux amendements contenus dans le projet de révision de la Constitution visant l'édification d'un Etat de droit et la promotion des droits de l'Homme. Prennent part à cette session de trois jours plusieurs fonctionnaires de la Police judiciaire de différents corps de sécurité dont la Sûreté et la Gendarmerie nationales, les Douanes, ainsi que des magistrats et des avocats, selon les organisateurs. Le programme de cette session comporte des communications sur les droits de l'Homme durant les procédures précédant le procès, les normes internationales fixant les pratiques des dispositifs concernés par l'application de la loi et les conventions et traités internationaux ratifiés par l'Algérie. Elles seront animées par des experts du bureau territorial de l'Organisation internationale de la réforme pénale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), dont le siège est basé à Amman (Jordanie).