Des procédures pratiques portant sur la réhabilitation de la zone humide du bassin de Sidi Ameur dans la commune de Ouled Kihal (20 km d'Ain Temouchent) ont été retenues de concert avec les responsables de cette collectivité locale, a-t-on appris mardi du chef de bureau faune et flore de la conservation des forêts. Faisant suite à l'assèchement de ce petit barrage causé par la sécheresse sévissant dans la région et l'oeuvre humaine, ces procédures, décidées lors d'une réunion regroupant les responsables de l'APC et de la conservation des forêts, portent sur l'identification et le recensement des agriculteurs usant du pompage d'eau de ce bassin, leur sensibilisation et la régulation du pompage, a indiqué M. Hachemi Farid à l'APS. Toutes ces mesures ne seront effectives qu'après le remplissage de la retenue par les eaux pluviales, a-t-il ajouté. Recensé parmi les projets de classement des zones humides de la wilaya d'Ain Temouchent, le petit barrage de Sidi Ameur qui s'étend sur une superficie de 28 hectares, selon la fiche technique de la conservation des forêts, a subi, en fin d'année écoulée, les aléas de la sécheresse et du pompage accru de ses eaux, a fait savoir ce responsable, rappelant que 60 % des oiseaux migrateurs transitaient par cet endroit. Doté d'une végétation forestière dominée par le pin d'Alep, ce site naturel renfermait une faune et une flore importantes, faisant de lui un endroit potentiel pour le tourisme, la pêche et autres loisirs. Sa faune se caractérise par des espèces reptiles, des amphibiens et des poissons d'eau douce. Pas moins de 10 espèces d'oiseaux très rares menacés d'extinction à l'échelle mondiale, transitaient par ce lieu, à l'instar de l'échasse blanche, le col vert, la foulque, le goéland et l'aigrette. Sur le plan économique, cet espace se caractérise par son aspect régulateur du régime des eaux, a-t-on indiqué, soulignant que l'aridité peut être dépassée par une pluviométrie et l'application des mesures décidées. De ce fait, les zones humides de la wilaya d'Ain Temouchent sont passées de 15 en 2015 à 14 cette année, a-t-on signalé. Les autres zones humides recensées cette année, dont celle de l'île de Rachegoune d'importance internationale classée en 2011 selon la convention Ramsar, sont composées notamment de retenues collinaires, oueds et de lacs.