La communauté algérienne établie en France est "un atout" pour le développement de la France, a reconnu mardi à Alger le maire de Bordeaux (France), Alain Juppé. "La communauté algérienne établie en France est un atout pour notre développement et le partage d'expériences", a déclaré M. Juppé lors d'une conférence animée devant les étudiants de l'Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) et l'Ecole supérieure des affaires (ESA), en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac, candidat au primaires du parti "Les Républicains" (Droite) à la présidentielle française de 2017, a assuré que "les Français d'origine algérienne apportent depuis quatre générations une contribution majeure pour notre pays". "Je suis un ardent (promoteur) des liens entre les deux rives", a-t-il ajouté, soulignant qu'il a "toujours promu le développent des liens inter méditerranéens". "L'Algérie et la France ont un rôle particulier à jouer pour le renforcement de liens euro méditerranéens", a-t-il noté. Il s'est réjoui, par ailleurs, de "l'excellente relation qui existe entre la France et l'Algérie, dans le domaine de la coopération économique", précisant que "nos entreprises font confiance à l'Algérie. Elles sont déjà nombreuses à s' installer, près de 500 entreprise qui génèrent plusieurs milliers d'emplois". M. Juppé est arrivé lundi à Alger, en provenance d'Oran où il a entamé la veille une visite de travail de trois jours en Algérie. La déchéance de la nationalité française ne dissuade pas les terroristes (Juppé) Le maire de Bordeaux (France), Alain Juppé, a estimé mardi à Alger que la déchéance de la nationalité n'est pas en mesure de dissuader les terroristes à ne pas commettre des attentats et que le véritable moyen de lutter contre ce fléau se joue sur le plan sécuritaire. "Ce n'est pas parce qu'on va menacer ‘ces fous' de leur retirer la nationalité que cela va les empêcher de commettre des attentats" en France, a déclaré M. Juppé lors d'une conférence tenue au ministère des Affaires étrangères devant les étudiants de l'Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) et l'Ecole supérieure des affaires (ESA), en présence du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra. L'ancien premier ministre de Jacques Chirac, candidat au primaires du parti "Les Républicains" à la présidentielle française de 2017 a rappelé que l'article 25 du code civil français permet de déchoir un citoyen français de sa nationalité dans certaines situations. Toutefois, M. Juppé a indiqué que la lutte contre le terrorisme "nécessite le renforcement des effectifs des forces de sécurité et du renseignement", en se basant plus sur les renseignements généraux (RG) qui sont, selon le maire de Bordeaux, à même de prévenir des attentats. Il a souligné que la pauvreté " fait le nid des extrémistes et crée des antagonismes sociaux". M Juppé a indiqué qu'en "dépit du péril et des épreuves" l'Algérie est engagé dans la voie de la démocratie", ajoutant que "nous partageons la conviction qu'il n y a pas d'autres voies possibles non seulement pour le peuple mais aussi pour les partenaires économiques". Il a renchéri que "les investisseurs ont besoin de stabilité et de sécurité juridique et que ceux-ci hésitent dans des situations imprévisibles." Concernant la menace de l'organisation terroriste autoproclamée "Etat islamique" (Daech/EI), M. Juppé a affirmé que cette organisation "nous cible tous" et que pour riposter, il a opté pour plusieurs solutions, dont une réponse militaire (frappe française en Syrie), mais insistant néanmoins sur la réponse politique. Il a mis en exergue le rôle de la déradicalisation dans la lutte contre le terrorisme que ce soit sur Internet ou dans les prisons qui sont, selon lui, des incubateurs de terroristes. Il a recommandé également d'agir sur le plan idéologique et culturel pour faire face au phénomène de radicalisation. M. Juppé est arrivé lundi à Alger, en provenance d'Oran où il a entamé la veille une visite de travail de trois jours en Algérie.