Plus de 185.000 actes de concessions pour l'exploitation des terres agricoles, relevant du domaine privé de l'Etat, ont été attribués aux exploitants, soit 96% des dossiers déposés pour la conversion du droit de jouissance de ces terres à celui de concession, a indiqué lundi un responsable au ministère de l'Agriculture. "Sur les 211.000 dossiers déposés au niveau de l'Office national des terres agricoles, 185.000 ont déjà eu leurs actes de concessions. Les 4% restants sont des cas différés au niveau des commissions locales essentiellement pour décès des concessionnaires ou pour litiges", a précisé le directeur de l'organisation foncière et de la protection du patrimoine au ministère de l'Agriculture, du développement rural et de la pêche, Hamid Hamdani, sur les ondes de la radio nationale. La conversion du droit de jouissance perpétuelle en droit de concession, en vertu d'une loi datant de 2010, concerne une superficie de 2,5 millions d'hectares (ha) qui étaient organisés auparavant sous forme d'exploitations agricoles collectives (EAC) et individuelles (EAI). M. Hamdani a aussi fait savoir que 13.000 autres attestations de pré-sélection ont été attribuées dans le cadre de la mise en valeur des terres au niveau du Sud et des Hauts Plateaux, dont les bénéficiaires, selon lui, devraient recevoir prochainement leurs actes de concession. A propos de ces deux régions, il a précisé qu'une superficie de 400.000 ha a été mise en valeur et prête à l'exploitation, dont environ 180.000 ha affectés à des investisseurs potentiels porteurs de projets intégrés, et ce, notamment dans les filières stratégiques comme les céréales, le lait, la tomate industrielle et l'arboriculture intensive. Près de 30% des dossiers du millier d'investisseurs ayant bénéficié de ces 180.000 ha ont été traités depuis septembre 2015. L'autre partie de ce potentiel est destinée aux jeunes investisseurs dont les projets ne dépassent pas les 10 ha: "C'est important d'accompagner ces jeunes autour de leurs périmètres", a-t-il souligné. Selon le même responsable, l'Etat prend en charge la totalité des travaux liés aux actions structurantes telles l'alimentation en électricité, en ressource hydrique, l'ouverture des pistes, la réalisation des études de faisabilité et les études technico-économiques des projets. Dans ce cadre, l'Etat a consenti une enveloppe de l'ordre de 20 milliards DA au profit de ces jeunes investisseurs, a-t-il avancé. La mise en valeur de ces terres devrait permettre d'augmenter la superficie des terres agricoles utiles (SAU) à 9 millions ha d'ici à 2020 contre 8,5 millions ha actuellement. Il a précisé dans ce sens qu'outre les 400.000 ha mis en valeur, d'autres études on été lancées en vue d'attribuer 600.000 ha dans le sud et les Hauts Plateaux dont les financement ont déjà été mobilisés. Questionné sur le partenariat avec des investisseurs étrangers, il a indiqué qu'outre des projets avec des partenaires américains qui sont déjà engagés dans le secteur agricole, d'autres sont en cours d'étude avec des investisseurs français pour des projets dans les filières des céréales, de fourrage et de lait.