Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a souligné mercredi au Caire que la préservation de la sécurité nationale arabe était une "question vitale et déterminante" nécessitant "des décisions urgentes". Intervenant aux travaux de la 1ère conférence des présidents des parlements arabes, M. Bensalah a indiqué que "la préservation de la sécurité nationale arabe est une question vitale et déterminante qui nécessite des décisions urgentes notamment face à l'escalade du terrorisme et aux divisions qui affaiblissent les pays arabes", soulignant qu'une nouvelle forme de colonialisme visait aujourd'hui l'entité identitaire et religieuse du monde arabe. Il a précisé que "les divisions qui marquent les pays arabes et la main mise de certaines organisations terroristes (Daech) sur des pans entiers de territoires nationaux et d'espaces virtuels nous ont plongés dans un état d'instabilité et d'insécurité". La préservation de la sécurité arabe est donc une question "primordiale", a-t-il soutenu, mais qui ne se limite pas, a-t-il ajouté, "à l'effort militaire et au concept de force bien que ce dernier demeure nécessaire pour un équilibre qui fasse reculer l'ennemi sur les plans interne et externe et garantisse la stabilité de la région au mieux des intérêts de ses peuples en favorisant le consensus escompté". M. Bensalah a réaffirmé à cette occasion le soutien du gouvernement et du peuple algériens à "toute démarche devant à même de dégager un consensus arabe en faveur de la paix et la sécurité sans effusion de sang et garantir le développement et la croissance", ajoutant que l'Algérie "qui croit au dialogue comme moyen privilégié, ne cautionnera aucune entreprise consacrant la primauté de l'option de force". Il a souligné par ailleurs que l'Algérie qui encourage "toute forme de solidarité interarabe", reste attachée à sa position constante en faveur de l'approche pacifique, à la voie du dialogue et de la négociation pour le règlement des différends". M. Bensalah a souligné également que l'Algérie "veut partager son expérience et son approche dans la résolution des conflits régionaux et internationaux à travers le principe de non ingérence dans les affaires internes des pays et le respect de la souveraineté nationale en favorisant la voie pacifique dans le règlement des différends et la politique de paix et de réconciliation nationale pour atteindre les objectifs du développement durable tout en mobilisant tous les moyens pour la lutte contre le terrorisme". "Telle est l'approche adoptée par l'Algérie lors de sa médiation dans la crise malienne et qui a donné lieu à la signature de l'accord de paix et de réconciliation au Mali et telle est également l'approche prônée pour régler le conflit en Libye en associant toutes les parties au processus politique engagé", a-t-il argué. Concernant la situation en Syrie, le président du Conseil de la nation a indiqué que l'Algérie déplorait les développements dangereux de la situation dans ce pays sur le plan humanitaire et sécuritaire réitérant l'appel de l'Algérie à une solution consensuelle politique et globale qui mette fin au conflit armé en ouvrant la voie du dialogue et de la négociation en faveur du rétablissement de la sécurité et pour que cesse l'effusion du sang des frères syriens et éviter des conséquences désastreuses pour la région. Il a appelé les antagonistes au Yémen à éviter les facteur de division et à se tourner vers le dialogue pour une issue de la crise qui frappe leur pays. Dans le même sillage, M. Bensalah a réitéré le soutien indéfectible de l'Algérie aux droits légitimes du peuple palestinien frère pour l'instauration de son Etat indépendant avec sa capitale El Qods. Par ailleurs le président du conseil de la nation a évoqué l'expérience algérienne dans la lutte contre le fléau terroriste qu'elle a combattu "seule durant une décennie sous un silence, inexpliqué, de la communauté internationale et un embargo franc". "Cette expérience a valu à l'Algérie une crédibilité l'habilitant à proposer des mécanismes susceptibles de juguler le terrorisme", a argumenté M. Bensalah. "Le terrorisme s'est érigé en système international au regard de la multitude de ses bases et connexions et de la diversité de ses sources de financement notamment le recours aux rançons que l'Algérie s'est employée, par tous les moyens, à criminaliser", a-t-il encore étayé, soulignant que "l'Algérie a adopté une feuille de route reposant sur un programme d'étape commençant par le rétablissement de la stabilité et la réconciliation des Algériens. Ensuite, est intervenue l'intensification des efforts de l'Etat en faveur du développement et de la réforme institutionnelle qui s'est étendue sur plus de dix années pour combattre le terrorisme a ses sources par l'ancrage de la démocratie participative et en améliorant l'ouverture des Algériens au monde extérieur". "En présentant, le 7 février en cours le texte de révision constitutionnelle au parlement, le président de la République Abdelaziz Bouteflika aura consacré le couronnement de ces reformes politiques et socio-économiques", a-t-il dit. Pour conclure, M. Bensalah, a considéré que le parlement arabe, en tant qu'instance représentative des peuples arabes était en mesure d'oeuvrer dans le cadre des instances parlementaires régionale et internationale en faveur de la paix et de la réconciliation. Il a enfin mis l'accent sur le rôle de la ligue arabe et du parlement arabe et de l'union interparlementaire arabe pour jouer un rôle fédérateur.