Le cessez le feu est globalement respecté dans les principales villes de Syrie samedi, au premier jour de l'entrée en vigueur d'une trêve d'une ampleur sans précédent depuis le début de la guerre dans ce pays en 2011, ont affirmé des sources concordantes. "Un calme précaire régnait dans les provinces centrales de Homs et Hama, dans celle de Damas et dans la région d'Alep (nord) et aucun raid aérien n'était signalé contre les régions rebelles", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) . C'est "un jour et une nuit exceptionnels pour les Syriens", a affirmé le médiateur l'envoyé spécial de l'ONU Staffan de Mistura qui a néanmoins affirmé que la journée de samedi sera "critique". L'accord de cessation des hostilités appliqué à partir de 00H00 locale (vendredi 22H00 GMT) a reçu le soutien du Conseil de sécurité de l'ONU qui a adopté vendredi à l'unanimité une résolution "l'approuvant pleinement". Pour soutenir l'accord et empêcher toute erreur de bombardement, l'armée de l'air russe a annoncé la suspension, pour la journée, de toutes les sorties de son aviation au-dessus de la Syrie où elle bombardait depuis fin septembre zones terroristes. Il faut rappeler que cet accord ne concerne que les zones de combat entre les forces du gouvernement syrien appuyées par l'aviation russe et les rebelles syriens, alors que le groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) et Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) qui contrôlent plus de 50% du territoire, en sont exclus. Les spécialistes demeurent sceptiques en dépit de l'espoir que suscite l'accord: la complexité de sa mise en application est un obstacle notamment en raison de l'alliance des rebelles avec le Front Al-Nosra dans plusieurs régions, rend sceptiques les analystes.